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La Guerre d'Algérie

28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 21:33
Discours pour la réception dans l’ordre de Légion d’honneur de Pierre Maurice

Pierre Maurice

Monsieur le Maire de Biviers, Mon général, Mesdames, Messieurs, Cher Pierre,

Nous sommes maintenant réunis pour la cérémonie de réception de Pierre Maurice dans l’ordre de la Légion d’honneur, en un lieu qu’il a choisi, un lieu hautement symbolique pour lui et sa famille, c’est-à-dire devant l’ancienne Mairie-École du village de Biviers, où son grand père, au caractère très affirmé, fut instituteur et secrétaire de mairie au début du siècle précédent. La réception dans l’ordre le plus élevé de la République obéit à un rituel qui marque l’entrée officielle au sein de l’ordre. Elle se fait souvent en présence de la famille, des amis et des proches, et Pierre a lancé de nombreuses invitations aujourd’hui ; c’est une manière d’exprimer sa gratitude et ses remerciements pour chacun d’entre vous. Le général d’armée Jean-Louis Georgelin, Grand chancelier de la Légion d’honneur, m’a chargé de procéder à cette réception ; ainsi je suis chargé de prononcer quelques mots pour rappeler le parcours du décoré, ses valeurs et ses engagements, les mérites éminents pour lesquels il a été remarqué.

 

Cher Pierre, nous allons distinguer aujourd’hui un ancien combattant, car c’est bien au titre des militaires n'appartenant pas à l'armée active que le capitaine de l’arme blindée et cavalerie Pierre Maurice a été nommé le 16 avril 2016. Je retiendrais trois aspects de ta longue carrière professionnelle et associative : 1/ le jeune appelé de la guerre d’Algérie, officier à la tête d’un peloton de chars,  2/ le professeur d’Université impliqué dans le développement économique des îles de l’Océan indien, et 3/ le membre actif de l’association des auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale. A l’âge de 24 ans, en 1958,  tu soutiens une thèse de doctorat en droit à Grenoble sur les théories modernes de l’exploitation du travail, mais comme tous les jeunes de ta génération tu n’entres pas dans la vie professionnelle sans avoir accompli ton service militaire, et c’est la guerre d’Algérie avec deux ans de services à accomplir, de novembre 1958 à février 1961. D’abord en formation au 8ème régiment de cuirassiers de La Valbonne et à l’école de cavalerie de Saumur tu as une première affectation au 24ème régiment de spahis dans les forces françaises en Allemagne avant d’être mis en route pour l’Algérie en janvier 1960 au 3ème régiment de cuirassiers en qualité de chef de peloton de chars. Pendant ton service militaire tu subi trois "blessures en service commandé" : chute de cheval à l’exercice, fracture de l'avant-bras lors d'un exercice de tir au canon et brûlures graves des deux jambes lorsqu'un moteur d'un char à pris feu. En Algérie tu fais diverses interventions, notamment au profit d’un poste harcelé, ou pour recueillir un commando en difficulté. Lors de l’une patrouille ton char de commandement saute sur une mine mais il n’y a aucune victime grâce au blindage ; lors d’une autre intervention, en pleine nuit, en faveur d'un poste d'infanterie harcelé où l'on déplorait un mort ; tu lances ton peloton de chars à la poursuite des assaillants, et le bruit des moteurs et la puissance de feu de vos chars font fuir les agresseurs ; cette intervention t’as valu une citation à l’ordre de la brigade et tu reçois la Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze.

Dans la période pendant laquelle tu étais enseignant à l’Université, je retiendrai plus particulièrement tes fonctions de professeur à Saint-Denis de la Réunion où tu organises plusieurs colloques internationaux en géopolitique, stratégie et défense. Tu rassembles les acteurs de cette région pour une réflexion approfondie sur le développement socio-économiques des îles de l’Océan indien, tu t’investis dans la transmission du savoir français, et tu défends les valeurs de la République.

Enfin le temps de la retraite étant venu, elle sera pour toi une retraite active, et tu t’impliques dans l’action de nombreuses associations comme celle des anciens combattants de Biviers qui est présente aujourd’hui pour la journée nationale d’hommage aux harkis ; tu participes à de nombreuses manifestations patriotiques, pour entretenir le souvenir de ceux qui ont dû participer aux guerres et conflits et tenir les engagements de nos gouvernants successifs. Il en est de même au sein de l’association des auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale ; on te voie régulièrement participer aux travaux et aux études, et tu n’hésites pas à aller les défendre auprès des autorités de tutelle ou dans les colloques sur la défense et le droit international.

Aujourd’hui, c’est la République qui va te distinguer, te distinguer comme un ancien combattant valeureux, un enseignant renommé et un bénévole dévoué et actif. Cette distinction est un honneur mais ce n’est pas un but, c’est aussi une responsabilité qui exige disponibilité et service. Tu es reconnu pour toutes tes actions au service de la patrie. Merci.

Nous allons maintenant procéder à ta remise des insignes de la Légion d’honneur.

Pierre Maurice, Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons chevalier de la Légion d’honneur.

Général Dominique Vidal

Discours pour la réception dans l’ordre de Légion d’honneur de Pierre Maurice
Discours pour la réception dans l’ordre de Légion d’honneur de Pierre Maurice
Discours pour la réception dans l’ordre de Légion d’honneur de Pierre Maurice
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Published by ACBIVIERS