La commune de Meylan comme toutes les autres communes de France, a commémoré et célébré le centenaire de l’armistice de 1918. Les élus et les diverses organisations patriotiques dont l’UNC est fer de lance avec Pierre CHAUVET son Président, se sont d’abord dirigés vers deux lieux du souvenir, chemin de la Ville et à la Détourbe pour rappeler que deux de nos concitoyens ont été tués par les nazis justifiant le dépôt de gerbes et le moment de recueillement qui s’ensuivait.

La même délégation se rendait ensuite au cimetière St Victor où est situé le séculaire monument aux morts de la commune pour un dépôt de gerbe effectué par Jean-Philippe BLANC maire de Meylan.

A 9 h 30, c’était la traditionnelle messe, dite par le Père Jean-Marc GUILLEMOT, curé de la Paroisse de St Victor, messe dédiée à ceux qui ont combattu pour notre liberté et qui ne sont pas revenus.

A 11 h pile, cette fois devant le monument aux morts de la mairie, le clairon sonnait le cessez le feu pendant que les cloches des églises de France et de Meylan carillonnaient comme elles l‘ont fait ce 11 novembre 1918 où la liesse populaire remplaçait la tristesse d’un peuple français affligé qui venait de perdre 1.400.000 de ses hommes dans la fleur de l’âge. Les rescapés, eux, vivaient ce moment dans une certaine sidération n’osant y croire, tant leurs souffrances furent grandes pendant ces terribles années et comme nous l’a abondamment rappelé la presse du moment.

Un dépôt de gerbe des anciens combattants, du maire et du représentant du Conseil départemental précédait le traditionnel appel des morts par deux anciens combattants, les mêmes qui avaient déposé la gerbe du souvenir accompagnés par un jeune Meylanais dont c’était le baptême dans la tradition patriotique. Une minute de silence était rigoureusement observée précédant la Marseillaise jouée par l’Ensemble Musical Gaston Baudry de Meylan.

Des enfants de la commune se partageaient ensuite la lecture d’épisodes tragiques situés juste avant la sonnerie du cessez le feu. Tout d’abord était rappelé la dernière bataille de Vrigne-Meuse qui faisait 99 morts et 200 blessés une poignée de minutes avant l’heure sacrée. C’était aussi sur le même secteur qu’Antonin Trébuchon recevait une balle dans la tête cinq minutes avant la fin officielle des hostilités alors qu’il portait un message à son commandant de compagnie lui enjoignant de déposer les armes à 11 h.

Quelle fin atroce faisait ce berger de 40 ans qui avait été rappelé à 36 ans en 1914.

La désignation du soldat inconnu inhumé sous l’Arc de Triomphe était aussi évoquée avec précision.

Tous ces jeunes élèves de la commune ont fait montre de leur compassion lors de ces évocations et ont laissé apparaître une certaine émotion qui n’était pas feinte. Nul doute qu’ils s’en souviendront.

L’apothéose de la cérémonie était la plantation d’un chêne, arbre du souvenir qui racontera par la plaque qui sera apposée, aux générations à venir que 100 ans après, les Meylanais se sont souvenus du sacrifice de leurs compatriotes morts au combat.

Une chorale composée pour la circonstance, entonnait une Marseillaise qui était chantée dans son intégralité par de jeunes enfants avec toute la pureté de leurs cœurs d’adolescents.

Le pot de l’amitié était ensuite offert par la municipalité dans la salle du Conseil, salle dans laquelle une exposition rappelant la vie à Meylan pendant ce conflit, montrait bien les difficultés ressenties pendant ces quatre années tragiques vécues à l’arrière par ceux et plus particulièrement par celles qui devaient suppléer l’absence des hommes partis au combat et qui devaient continuer à faire vivre le pays en attendant le retour de la paix.