Fidèle, loyal, patriote, pédagogue, courageux, combattant.
Ces qualificatifs conviennent particulièrement bien à Frank Doddi qui vient de nous quitter.
Né le 3 avril 1949 à Casoli, petite ville des Abruzzes, il fera partie d’une immigration massive vers les Amériques et l’Europe après la seconde guerre mondiale.
Son parcours d’intégration aux valeurs de la France sera rapide et exceptionnel, ayant rencontré des instituteurs du type des hussards de la 3e République, qui lui permettront d’intégrer notre roman national depuis Clovis jusqu’à notre époque.
Bon élève, il suivra le cursus républicain de la promotion sociale en obtenant un diplôme de mécanique et la direction commerciale d’une importante concession automobile locale.
Attiré par la Défense Nationale, il fera une préparation militaire parachutiste et aide moniteur formateur de jeunes parachutistes.
C’est par un engagement dans l’armée française qu’il rejoindra le fameux 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) à Carcassonne.
Cette très belle unité de 1250 hommes s’est illustrée en 1950 et 1952 en Indochine, à Tatké et Na San, puis pendant 8 ans durant la guerre d’Algérie, avec le colonel Bigeard puis dans toutes les opérations extérieures qui ont suivies jusqu’à nos jours. Son drapeau recevra la Légion d’Honneur. En 1956, Frank Doddi, qui sera breveté parachutiste militaire à la la Base Ecole des Troupes Aéroportées à Pau, participera à toutes les actions de son unité.
Il y retournera ensuite pour y faire ses périodes de réserve.
Adhérent de l’Union Nationale des Combattants Alpes-Chartreuse, il animera le groupe de porte-drapeaux et recevra lui-même l’insigne officiel de l’ONaC-VG, ainsi que de nombreuses décorations associatives.
Présent à toutes les manifestations patriotiques nationales, locales, événements officiels des conseils régionaux et départementaux, à la Préfecture de l’Isère, et souvent le seul porte drapeau, dans sa commune (Echirolles) ou il créera des événements. Sur le thème des harkis, du drame du Drakkar et des Opex, sujets mémoriels suggérés par l’ONaC et labellisés par la Préfecture, puis célébrations de la Saint Michel, avec la prise d’armes et la messe solennelle accompagnée de la prière du Parachutiste.
Enfin il a été créateur avec deux membres de l’UNC Alpes-Chartreuse de l’Ecole des porte-drapeaux de l’Ecole des Pupilles de l’Air et de l’Espace dont il a remis peu de temps avant de retrouver St Michel, les diplômes aux cinquante premiers titulaires en présence du chef de corps commandant l’Ecole, le colonel Singaraud.
Membre du Souvenir Français (il interviendra pour la réfection de tombes d’anciens combattants), membre décoré des porte-drapeau de France, membre des Anciens des troupes de Marine, il contribuera à perpétuer avec eux le souvenir de cette Arme prestigieuse et de ses Anciens.
Marié à Monique, père de deux enfants, avec plusieurs petits enfants, il aimait et protégeait ses porte-drapeaux comme ses enfants.
Il laissera en mémoire le souvenir d’un homme qui aimait sans limites son pays, la France, et un exemple pour nous.
Texte: Pierre Chauvet