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La Guerre d'Algérie

15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 21:32
 
Le Point.fr- Publié le 14/03/2013 à 19:29

La part de sa richesse nationale consacrée par la France à ses armées n'a cessé de chuter depuis les débuts de la Ve République. 

Jean GUISNEL
 
Pour étayer sa demande de maintien du budget de la défense à 1,5 % du PIB, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées Jean-Louis Carrère a diffusé le 13 mars un intéressant tableau. Il recense notamment les budgets de la défense des cinquante-trois dernières années, en démarrant en 1960. À cette époque, le général de Gaulle est au pouvoir depuis deux ans, la guerre d'Algérie atteint des sommets en moyens humains et matériels déployés, tandis que la France tire sa première bombe atomique en avril.  
Extraordinaires efforts
Sous la houlette du premier président de la Ve République, elle a engagé des efforts démesurés pour se doter - en partant de zéro ou presque - non seulement de l'arme atomique, mais aussi des vecteurs permettant de la lancer : des bombardiers Mirage IV, des sous-marins à propulsion nucléaire type Redoutable, des missiles M1 tirés en immersion, bientôt rejoints par des missiles SSBS tirés depuis le plateau d'Albion, sans oublier les engins Pluton de l'armée de terre ! Les armements classiques ne sont pas oubliés puisque la France lance au début de la décennie deux porte-avions, le Foch et le Clemenceau, tandis qu'elle termine les dotations en armements modernes des armées de terre et de l'air. Ces extraordinaires efforts technico-militaires simultanés ont alors mobilisé des ressources absolument énormes : 5,44 % du PIB en 1960. Cet exceptionnel coup de rein, exprimant la volonté farouche du général de Gaulle de se doter des moyens militaires lui permettant d'asseoir la "grandeur" de la France à l'international, a ensuite connu une véritable chute libre.
Des années Giscard favorables
Quand le Général quitte le pouvoir en 1969, la part du PIB consacrée à la défense est inférieure à 3,5 %, avant de chuter encore : à la fin de la période Pompidou, en 1974, l'effort a été stoppé et la défense ne représente plus que 2,5 % du PIB. Georges Pompidou n'avait d'ailleurs pas d'appétence particulière pour ce sujet et il faudra attendre l'intérim du président Alain Poher, entre la mort de Pompidou et l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, pour que l'ingénieur militaire Jacques Chevalier lui fasse signer le lancement du missile nucléaire à têtes multiples M4 ! Les années Giscard sont d'ailleurs favorables aux armées, auxquelles ce président n'a pourtant pas laissé un grand souvenir. Il a en effet tué dans l'oeuf un projet stratégique pour Dassault, le Mirage 4000, et ne fut pas loin de laisser à l'état de tôles un sous-marin nucléaire lanceur d'engins. Mais à la fin de la loi de programmation militaire lancée sous son égide, qui se termine en 1982, le budget de la défense a remonté. Il est à 2,97 % du PIB.
Déclin durable
Nous sommes cette fois entrés dans les années Mitterrand. Et les mêmes qui affirment aujourd'hui qu'il est impossible de baisser le budget militaire sous les fatidiques 1,5 % du PIB réclamaient alors qu'il ne descende pas sous les 3 %. Mais cette fois un déclin durable s'engage que ne fléchiront pas les périodes les plus dures de la guerre froide, durant les années 1980. Lorsque le mur de Berlin tombe, bientôt suivi par la dislocation de l'URSS, ceux qui réclament la perception des "dividendes de la paix", comme Laurent Fabius, ont toutes les raisons de se réjouir. La première guerre du Golfe n'y change rien. De ce point de vue, le graphique est limpide : malgré quelques minuscules rebonds, la chute de la part de la richesse nationale consacrée à la défense est régulière et rapide depuis 1981 : en trente ans, elle a baissé de moitié et ce n'est pas fini. Car les hypothèses les pires évoquées par Bercy aggravent la pente, pour amener la part du PIB à 1,15 % (le "vrai" chiffre est d'ailleurs plutôt 1 % tout rond)...
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