L’adjudant-chef Mohamed El Garrafi et Le sergent Damien Zingarelli ont été tués le 29 décembre 2011 en Afghanistan, par un soldat renégat de l’armée nationale afghane.
http://www.youtube.com/user/anniepetitange?feature=watch#p/a/u/0/4mxy_BP1b1Q
L’adjudant-chef Mohamed El Garrafi et Le sergent Damien Zingarelli ont été tués le 29 décembre 2011 en Afghanistan, par un soldat renégat de l’armée nationale afghane.
http://www.youtube.com/user/anniepetitange?feature=watch#p/a/u/0/4mxy_BP1b1Q
Pour affronter cette année 2012 qui s'annonce trépidante nous aurons grand besoin de l'énergie de notre Président !
Pour Mme Gisèle PRINTZ,
Membre du groupe Socialiste, Apparentés et Groupe Europe Écologie Les Verts rattaché
L’important c’est d’être systématiquement contre.
Oubliant que « L’estime vaut mieux que la célébrité, la considération
mieux que la renommée ».
Agir de façon partisane sans réflexion, conduit assurément à perdre les deux.
Madame Gisèle PRINTZ
Sénatrice
LE SENAT
15 rue de Vaugirard
75291 PARIS CEDEX 06
Annecy,
Le 20 décembre 2011
Madame la Sénatrice,
Dans l’avis présenté au nom de la Commission des Affaires sociales sur le projet de loi de finance pour 2012, adoptée par l’Assemblée Nationale, vous écrivez en avant-propos page 8 :
« Les différentes journées commémoratives qui symbolisent, chaque année, l’hommage de la Nation à ses morts, sont l’expression de notre histoire, de notre identité, de notre culture. Si l’idée, singulière, d’y substituer un jour unique, inspiré du « mémorial day » américain, devait se concrétiser, c’est avec force que votre rapporteur s’y opposerait ».
Cette « idée singulière » exprimée par le Président SARKOZY est de bon sens ; elle n’a qu’un tort : son origine, l’Elysée ! C’est la raison majeure pour laquelle, Madame, vous refusez de faire du 11 novembre une journée dédiée à la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui sont tombés au service de la Nation. Ce refus est votre droit mais il me semble être plus le fruit d’une position partisane que celui d’une mûre réflexion quant aux iniquités que révèle la mise en pratique du principe de « Mémoire ».
L’histoire militaire de la France au XXème siècle est particulièrement chargée de conflits et d’interventions. Aux deux guerres mondiales, ont succédé les deux guerres coloniales d’Indochine, d’Algérie et maintenant les multiples « opérations extérieures » sur les terrains les plus variés des Balkans, du Moyen-Orient et d’Afrique. Ces conflits ont imposé à la Nation de très lourds sacrifices qu’il n’était pas possible d’oublier ; de cette obligation ressentie dès le lendemain de 1918, est née l’idée d’instaurer une journée souvenir dédiée à la mémoire de ceux qui avaient versé leur sang et à la reconnaissance de leurs camarades survivants.
Mais les conflits auxquels la France a été confrontée ont été de nature différente et cette disparité fait que les hommes tombés au champ d’honneur n’ont pas tous été honorés de façon égale. Au lendemain des 2 conflits mondiaux de 14/18, 39/45, il a suffi aux législateurs de décréter jour de mémoire et de reconnaissance, le dernier jour de chacun de ces 2 conflits, le 11 novembre pour la 1ère guerre mondiale, le 8 mai pour la seconde en Europe. Par contre, à l’égard des conflits dits coloniaux, le législateur a été bien embarrassé pour décider d’une journée souvenir dédiée aux hommes tombés les uns en Indochine, les autres en Afrique du Nord, principalement en Algérie. Les morts d’Indochine sont passés aux oubliettes, ceux d’Algérie ont été gratifiés, après bien des tergiversations, du 5 décembre, journée sans rapport avec les évènements d’Afrique du Nord ; quant aux hommes tués au cours des « OPEX », on est bien en peine de leur trouver une journée souvenir tant leur mort est dispersée dans l’espace et dans le temps.
Peut-on accepter cette différence de traitement pour tous ces serviteurs de la Nation ? Certes pas, et seule une journée souvenir conviendrait au respect de leur mémoire. D’autre part, le temps a fait son œuvre et la participation des survivants aux cérémonies mémorielles se fait de plus en plus aléatoire ; la Grande-Guerre n’a plus de témoin, l’âge des rares acteurs de la 2ème Guerre Mondiale encore en vie, les éloigne des cérémonies ; l’Indochine et l’Afrique du Nord ont encore leurs combattants mais pour un temps compté seulement. La disparition progressive mais inéluctable des témoins, prive les manifestations du souvenir et d’hommage d’une partie de leur raison d’être ; il n’est donc pas indispensable d’en maintenir la multiplicité.
La disparition des témoins, la réduction du nombre des cérémonies du souvenir à une seule, ne signifient nullement oubli. C’est au système éducatif qu’il reviendra de se substituer aux acteurs disparus et de rappeler ce qu’ont été les conflits qui ont parcouru notre XXème siècle avec leurs cortèges de sacrifices. Il en sera de cette histoire comme il en est du 14 juillet ; c’est l’école qui nous enseigne la signification de cette journée et nous invite à son respect et sa célébration.
Une dernière réalité aurait pu, Madame, conduire votre réflexion : la réalité des monuments aux Morts de nos communes ; c’est là que sont réunis les noms de tous nos compatriotes qui ont donné leur sang à la patrie. Erigés dans les années qui ont suivi la 1ère Guerre Mondiale pour perpétuer le nom des martyrs de cette guerre, ils ont accueilli le nom de tous ceux qui les ont suivis au fil des conflits ultérieurs. Ainsi, ces monuments sont devenus le lieu unique de la Mémoire de tous nos morts au service de la Nation. A cette unité de lieu, on pourrait adjoindre l’unité de temps que représenterait la décision de ne retenir qu’une seule journée de souvenir et de commémoration. Cela ne nuirait en rien au respect de notre histoire, de notre identité et de notre culture, comme vous semblez le redouter.
Toujours respectueux des Elus de la Nation,
Je vous prie, Madame la Sénatrice, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Pour le Conseil d'administration
UDC-AFN74
Serge CATTET
P.S :
L’instauration d’une journée Nationale de Mémoire ne lèserait en rien la célébration du 8 mai. Associant mémoires de la Résistance et de la Déportation, cette date restera celle de la victoire de la Démocratie sur le nazisme.
L’instauration d’une journée nationale de Mémoire ne réduira en rien le droit des individus, des associations, des collectivités, de célébrer l’évènement de leur choix à la date de leur choix.
De nouvelles photos ont été ajoutées à l'album de Décembre 2011 !
Appel national de soutien!
Nous soutenons la décision du Ministre de la Défense de transférer aux Invalides, Panthéon de nos plus grands chefs de guerre, les cendres du Général Bigeard. Dernier de nos grands centurions qui « déploya, selon le Président Giscard d’Estaing, son courage pendant vingt-trois années continues sur les terrains de combats de France, d’Asie et d’Afrique », le Général Bigeard incarne les plus hautes valeurs de l’armée française.
Il pleuvait fort dans la vallée aujourd'hui. Malgré cette météo défavorable, c'est avec beaucoup de ferveur que nous avons honoré tous les soldats tombés en Afrique du Nord. Lors des cérémonies, ont été décorés : Khemissi Boukherissa, Salem Mokadem et Antoine Sanchez.
Nous étions nombreux à Bernin , membre de la famille et amis, pour la remise de la Médaille Militaire à Antoine Sanchez. La Marseillaise, le champs des Africains ont été chantés avec beaucoup d'ardeur.
Un repas convivial a ponctué cette journée du souvenir forte en émotion.
Les photo prises ce jour sont dans l'album : Décembre 2011
Salem Mokadem
Antoine Sanchez
Jean-Jacques Jordi durant quatre ans a pu, par autorisation spéciale, fouiller les archives secrètes de la guerre d'Algérie. Il en a tiré un livre : Un silence d'Etat, les disparus civils européens de la guerre d'Algérie
Pourtant spécialiste de la question, il est stupéfait : "Jamais je n'aurais imaginé découvrir de tels faits".
L'on savait, certes, qu'i y avait eu de nombreuses exactions contre la population de souche européenne et les harkis à l'indépendance, et en particulier de nombreux enlèvements. Mais on ne savait pas que des Européens séquestrés avaient été saignés à mort pour servir de "donneurs de sang" à des terroristes du FLN.
Et l'on imaginait encore moins que le FLN recevait des listes de personnes à enlever en provenance d'agents de la France. De Gaulle, après l'indépendance, avait décidé que la guerre au FLN était terminée et que la guerre à l'OAS commençait : ce n'était pas un vain mot.
UN LIVRE CHOC
C'est un véritable livre-choc, tant par les faits révélés que par les documents, dont certains reproduits par Valeurs Actuelles avec leur en-tête, leur signature et leurs tampons.
L'auteur en quelques mots...
Jean-Jacques Jordi est docteur en histoire, et spécialiste de l'histoire des migrations en Méditerranée aux XIXe et XXe siècles, de l'Algérie, des colonisations et des décolonisations et de Marseille.
Il a publié et dirigé plusieurs ouvrages et articles de référence sur les migrations méditerranéennes passant des migrations espagnoles aux migrations venant d'Algérie, publiant aussi sur les Harkis et les Pieds-Noirs.
Eloge prononcé par le Gouverneur Militaire de Paris aux Invalides, le 28 novembre 2011.
Mon ancien, mon commandant, et, si vous le permettez en ce jour exceptionnel, mon cher Hélie ! Nous vivons à la fois une journée exceptionnelle et un moment paradoxal : qui d’entre nous en effet n’a pas lu un seul de vos livres, sans avoir eu, la dernière page tournée, un goût amer dans la gorge ? La guerre est toujours une tragédie et vos livres nous rappellent que l’histoire est souvent une tragédie ; ils m’ont ramené un siècle plus tôt, quand le capitaine de Borelli, officier de Légion, alors au Tonkin, écrivait à ses hommes qui sont morts :
Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, Si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas,
Si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas !
Et pourtant, aujourd’hui, il n’est pas besoin d’interroger tous les présents, pour affirmer que tous sans exception sont très heureux de vivre ici ce moment exceptionnel ; ils sont heureux pour notre pays, incarné par sa République et son Président qui vient de vous décorer ; ils sont heureux pour la France, qui montre aujourd’hui qu’elle sait à la fois pardonner et reconnaître chacun selon ses mérites ; ils sont heureux pour vous, pour l’honneur qui vous échoit, pour le témoin que vous êtes, pour les mystères que vous avez soulevés, pour le courage que vous avez toujours montré ! Alors, permettez-moi d’être leur porte-parole et d’essayer d’exprimer tout haut ce que beaucoup ressentent intérieurement. Je parlerai au nom de ceux qui vous entourent et de ceux qui auraient aimé être là ; je parlerai au nom de tous ceux qui vous ont précédé, ceux qui sont partis, au hasard d’un clair matin, dans les camps de concentration, dans les brumes des calcaires tonkinoises, ou sous le soleil écrasant d’Afrique du Nord. Comme je ne peux les citer tous, j’évoquerai simplement le nom des trois derniers, qui nous ont quittés récemment, le commandant Roger Faulques, héros de la RC4, le major Otto Wilhelm, qui eut l’honneur de porter la main du Capitaine Danjou en 2006 à Camerone, et puis, le caporal Goran Franjkovic, dernier légionnaire à être tombé au combat, voici 15 jours en Afghanistan.
Parmi ceux qui se réjouissent aujourd’hui avec vous, je veux citer en premier lieu, les légionnaires, vos légionnaires, ceux d’hier qui ont marqué toute votre vie et ceux d’aujourd’hui qui étaient sur les rangs et sous les armes durant la cérémonie. Vous avez dit et écrit que vous aviez vécu avec eux, les heures les plus fulgurantes de votre vie ! Eh bien, ils sont tous là, les petits, les sans-grade, les sans-nom, les oubliés de l’histoire ! Ceux dont les noms ne figureront jamais sur un monument aux morts ! Ceux qui montent à l’assaut sans hésitation, ceux qui se battent la peur au ventre, mais le courage dans le cœur, et ceux qui sont tombés sans un cri ! Ils ont bâti la gloire de la Légion et de notre armée avec leur peine, leur sueur et leur sang. Parmi eux, comment ne pas évoquer vos légionnaires du 1e REP, ceux des champs de braise et des brûlures de l’histoire, ceux qui, une nuit d’avril 1961, vous ont suivi d’un bloc parce que vous étiez leur chef ! Quand j’exerçai le commandement de la Légion étrangère, nous avons évoqué plusieurs fois ensemble cette aventure, votre sentiment et votre peine à l’égard de la Légion d’avoir entraîné des soldats étrangers dans une affaire française ; car la Légion, elle aussi, a payé le prix fort ! Avec les légionnaires, figurent aussi leurs chefs, vos camarades, vos frères d’armes, ceux de tous les combats, ceux du 2e BEP de Raffalli, du 1e REP de Jeanpierre, et puis, Hamacek, Caillaud et votre cher et fidèle ami, le Cdt Morin, camarade de lycée et compagnon de déportation. Ils ont partagé vos joies, vos peines, vos craintes, vos angoisses, vos désillusions et vos espérances.
Sont heureux aujourd’hui, les jeunes officiers, ceux de la 4e génération du feu, ceux qui ont longtemps monté la garde face au Pacte de Varsovie, puis, une fois la menace disparue, une fois la Guerre froide gagnée, sont repartis dans de nouvelles aventures, en opérations extérieures, imprégnés de vos écrits, de votre expérience, de vos interrogations, de vos encouragements et de vos messages d’espoir ; ils sont repartis dans des circonstances bien différentes, mais, comme vous, ils ont toujours cherché à servir de leur mieux, guidés par leur devoir et leur conscience!
Et puis, parmi ceux qui se réjouissent, il y a ceux qui, un jour dans leur vie, ont dit ‘‘non’’, fatigués des scènes d’horreur, des années d’occupation et des humiliations répétées. Contre toute logique, contre l’air du temps, contre l’attrait du confort et la sécurité du lendemain, ils ont dit non, et ils ont assumé leur décision en mettant leur peau au bout de leur choix ; dans ce long cortège, Antigone a montré le chemin, d’autres ont suivi et habitent encore ici, dans l’aile opposée des Invalides, celle d’Occident ; ce sont les Compagnons de la Libération, vos frères d’armes de la 2e Guerre Mondiale, venus de partout et de nulle part, et qui, comme vous ont dit non, quand ils ont vu la France envahie.
Se réjouit aujourd’hui avec vous la foule silencieuse de ceux qui ont connu la souffrance, dans leur corps, dans leur cœur ou leur âme ; il existe un lien mystérieux, invisible, profond, indélébile qui unit ceux qui ont souffert. La marque de la douleur vous confère cette qualité de savoir regarder la vie autrement, de relativiser les échecs, même importants, de rester conscients que tout bonheur est fragile, mais aussi de savoir apprécier les joies simples de la vie, le regard d’un enfant ou d’un petit-enfant, le sourire d’une femme, la fraternité d’armes des camarades, l’union des âmes des compagnons.
Vous rejoignent aujourd’hui dans l’honneur qui vous est rendu, ceux qui, comme vous, ont connu la prison, la prison qui prive de liberté, et surtout la prison qui humilie, isole, brise, rend fou, et détruit l’être dans le plus profond de son intimité ; comment ne pas évoquer ce mineur letton du camp de Langenstein, prisonnier anonyme et qui vous a sauvé la vie ? Entre eux aussi, il existe un lien mystérieux : je me souviens de ce jour de septembre 1995, lorsque je vous ai accueilli au 2eREP à Calvi, je vous ai présenté le piquet d’honneur, et au cours de la revue, alors que vous veniez de vous entretenir avec plusieurs légionnaires, vous avez demandé, avec beaucoup de respect et de pudeur, à l’un d’eux : « Mais, si ce n’est pas indiscret, vous n’auriez pas connu la prison? » Et, malgré son anonymat, il vous répondit que c’était bien le cas…
Et puis, parmi la cohorte immense, il y a ceux qui croyaient au ciel, et ceux qui n’y croyaient pas, tous ceux qui ont été ébranlés dans leur foi et leurs certitudes, pour avoir vu, connu et vécu l’horreur ; ceux qui ont douté qu’il pût exister un Dieu d’amour, pour avoir hanté les camps de la mort, qu’il pût exister un Dieu de fidélité, pour avoir dû abandonner un village tonkinois, qui avait cru à votre parole, ou qu’il pût exister un Dieu de miséricorde, pour avoir été victime de parjures. Et pourtant, au soir de votre vie, vous restez persuadé que rien n’est inutile et que tout est donné, que si le passé est tragique, l’avenir est plein d’espoir, que si l’oubli peut envahir notre mémoire, le pardon ne pourra jamais assaillir notre cœur ; c’est ce que vous avez appelé : ‘‘l’Aventure et l’Espérance’’
M’en voudrez-vous beaucoup si, parmi ceux qui se réjouissent en ce jour, je parle aussi des femmes ? Celles que l’on évoque souvent dans nos chants de légionnaires, Eugénie, Anne-Marie, Véronika ; celles dont les prénoms ont servi à baptiser les collines de Dien-Bien-Phu ; celles qui ont toujours tenu une place particulière dans votre vie de combattant et d’homme de lettres ; celles dont la beauté et le charme ne vous ont jamais laissé indifférent. Je me permettrais d’évoquer la première d’entre elles, Manette, qui comme elle s’y était engagée devant Dieu et les hommes, vous a suivi pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Elle et vos quatre filles furent à la peine ; il est bien normal qu’aujourd’hui elles soient à la joie !
Enfin et au dessus de tout, ceux qui se réjouiront sans doute le plus, même si leur pudeur ne le leur permet pas, ce sont les hommes d’honneur ! Car l’étoile qui vous a guidé dans toute votre vie, restera celle de l’honneur, puisque vous lui avez tout sacrifié, votre carrière, votre famille, votre renommée, votre avenir et vos lendemains ! Et aujourd’hui, cet honneur vous est officiellement reconnu, car la France, dans sa profonde tradition imprégnée de culture chrétienne, a su pardonner et même plus que cela, elle a reconnu votre sens de l’honneur. Avant de conclure, vous me permettrez de citer ce général, qui, au cours d’un des procès qui suivit la tragédie algérienne, déclara : ‘‘ Choisissant la discipline, j’ai également choisi de partager avec la Nation française la honte d’un abandon ! Et pour ceux, qui, n’ayant pu supporter cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre !’’. Aujourd’hui, 50 ans plus tard, à travers l’honneur qui vous est fait, il semble que l’Histoire soit sur le point de rendre son verdict !
Mon ancien, vous arrivez aujourd’hui au sommet de votre carrière, militaire et littéraire ; mais comme vous le dîtes souvent, vous êtes aussi au soir de votre vie, à l’heure où l’on voit les ombres s’allonger. Tous ceux qui sont là sont heureux d’être auprès de vous sur ce sommet ; et ce sommet n’est pas qu’une allégorie ! Ce sommet est bien concret ; permettrez-moi de l’imaginer en Corse : toutes vos sentinelles du soir sont là, autour de vous, admirant le soleil couchant ; comme partout en Corse, le paysage est sublime, le spectacle intense ; la nuit s’est répandue dans la vallée, le soir monte, et l’on voit s’éclairer peu à peu les villages et leurs églises, les cloches des troupeaux tintent dans le lointain, et l’on admire le soleil qui disparaît lentement derrière l’horizon dans le calme et la paix du soir. Il va bientôt faire nuit et chacun de ceux qui sont là, qui vous estiment et qui vous aiment, ont envie de fredonner cette rengaine, désormais entrée dans l’histoire : ‘‘Non, rien de rien ! Non, je ne regrette rien !’’
Général de corps d’armées Bruno Dary, Gouverneur militaire de Paris (28-11-2011)