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La Guerre d'Algérie

19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 07:24

LE COLONEL GEORGES MASSELOT

A la tête de son unité, le 18ème régiment de chasseurs parachutistes, le Colonel MASSELOT prit une part active au putsch déclenché le 22 avril 1961 en Algérie. Pour ce soldat d’élite, rallier l’insurrection n’était qu’un des épisodes de ce qu’il considérait comme son devoir.

Comparaissant le 28 juin suivant, devant le tribunal militaire, sa déclaration liminaire : « Je suis né en Afrique du Nord où tous les miens vivent depuis 110 ans. Officiers, fonctionnaires, médecins, les MASSELOT de 5 générations ont en Algérie un seul bien à défendre : un caveau de famille dans le cimetière de BOUGIE. » exprimait éloquemment les raisons désintéressées et respectables de cet engagement.

Georges était né le jour de sa fête, le 23 avril 1911 à MAKTAR en TUNISIE. Son père, Ferdinand, né à BOUGIE en 1867 fut le contrôleur civil de cette région. Sa mère, née Jeanne Choisnet avait vu le jour à DELLYS en 1875. Son grand-père MASSELOT, officier de marine avait été le créateur du port de BONE. Georges fit ses études à TUNIS, à BIZERTE puis après 4 années d’internat, il opta pour le prytanée militaire de LA FLECHE. Trois ans plus tard, il entrait à l’École militaire de St CYR.

DE 1932 à 1936, il sera sous-lieutenant au 25ème régiment de tirailleurs algériens à SARREBOURG. En mars 1936, sur sa demande, il sera affecté au 1er régiment d’infanterie basé à GERYVILLE dans le sud-oranais. Après un séjour en SYRIE puis au LIBAN, il rejoindra la France pour prendre part aux combats de l’AISNE et de la MARNE. Grièvement blessé en secourant un de ses légionnaires, il recevra sa première citation.

Capitaine en 1942, MASSELOT participera à la campagne de TUNISIE et sera blessé lors des combats de PONT de PHAS. Malgré ce handicap, il s’illustrera un peu plus tard en capturant une auto-chenille ennemie et en ramenant 200 prisonniers dans les lignes françaises. Ce sera ensuite, de la Provence, à BELFORT, la campagne de France. Le 7 avril 1944 il sera fait, à titre exceptionnel, chevalier de la légion d’honneur. Sa décoration lui sera remise par un général rentré de Londres.

MASSELOT accomplira ensuite un premier séjour de 2 ans en INDOCHINE marqué par quelques « prises de bec » avec le général MONCLAR. Le capitaine est déjà connu, redouté ou apprécié pour son franc-parler et son caractère bien affirmé. En 1949, il rejoindra le « 4ème étranger » basé à FEZ puis stationnera à FORT NATIONAL en KABYLIE. Breveté para à PHILIPPEVILLE, il sera ensuite désigné pour commander le 3ème bataillon étranger de parachutistes à MASCARA. En, 1951 c’est le retour en INDOCHINE à la tête du 1er bataillon étranger. Il se distinguera lors de l’attaque viet du 8 janvier 1952 contre le camp retranché de HOA-BINH. L’ennemi sera mis en déroute et un armement considérable sera saisi. Assurant ensuite l’arrière garde lors de l’évacuation décidée du camp, MASSELOT et son bataillon devront affronter 3 divisions viets commandées par GIAP. Cette opération de repli sera si efficacement menée que MASSELOT et ses légionnaires seront accueillis au champagne par le Colonel GILLES. Prévu pour être sacrifié le bataillon n’aura compté que 4 morts. MASSELOT, pour faits de guerre exceptionnels, sera fait officier de la légion d’honneur.

Proposé au grade supérieur par le général DE LINARES, MASSELOT, qui entre temps a contesté quelques décisions périlleuses pour ses hommes, devra attendre un an sa promotion.

Retrouvant sa chère Algérie ensanglantée en juillet 1953, MASSELOT sera nommé 3 mois plus tard commandant en second du 3ème B.E.P. basé à SETIF.

En INDOCHINE la situation s’était gâtée ; DIEN BIEN PHU était encerclé. Refusant d’être parachuté sur le camp retranché Paul DUSSERT, commandant le bataillon, sera supplée par MASSELOT. Trop tard pourtant car DIEN BIEN PHU tombera le 7 mai 1954. MASSELOT se vit alors chargé de reformer le 2ème bataillon étranger entièrement décimé lors de cet affrontement. Il participera avec ses hommes en képi blanc au dernier défilé du 14 juillet à HANOÏ puis rejoindra l’ALGERIE fin 1955. Implanté à PHILIPPEVILLE, le bataillon devint régiment (le 2ème R.E.P.) et devait donc être commandé par un colonel. Il se trouve que celui-ci, Alfred de VISMES, « ne se sent pas légionnaire » ; c’est donc, MASSELOT, avec son accord, qui en sera le vrai patron pendant les 2 années suivantes. Les résultats obtenus seront particulièrement brillants.


Rattaché à la 25ème Division parachutiste le régiment sera écarté de l’affaire de SUEZ en 1956. Il interviendra par contre sans cesse dans le CONSTANTINOIS et sur la frontière tunisienne. En 1957, MASSELOT sera à nouveau blessé au cours d’un accrochage ; une balle, après avoir traversé poste de radio, jumelles et stylo l’atteindra à la poitrine. Ces 2 derniers objets sont exposés au Musée du 2ème R.E.P à CALVI. En janvier 1958, De VISMES sera remplacé par le Colonel LEFORT. Décidément bien mal récompensé


MASSELOT commandera une dernière fois ses légionnaires au cours de l’opération des BENI- SBIHI, avec un bilan éloquent : 217 fellaghas au tapis et plus d’une centaine d’armes récupérées.

Rentré à Philippeville, MASSELOT exprime son dépit à LEFORT et lui rappelle son « absence » lors des moments « chauds » vécus en INDOCHINE. Convoqué dès le lendemain à l’État major d’ALGER, il sera muté à DJELFA comme adjoint opérationnel. Il quitte ainsi ses hommes après avoir obtenu un des plus beaux bilans de la « guerre d’ALGERIE » et ce, avec un minimun de pertes. A DJELFA, MASSELOT dépendant directement du général SALAN, aura en fait autorité sur les colonels de secteur. Sa première mission sera de détruire le « général » félon BELLOUNIS. L’affaire sera promptement réglée. En avril 1959, ce sera au tour des « colonels » AMIROUCHE et SI HAOUES, anéantis avec leurs troupes dans le djebel KORAA.

Nommé lieutenant colonel début 1960, MASSELOT prendra le commandement du 18ème régiment de chasseur parachutiste, héritiers du « Royal AUVERGNE », et formé essentiellement d’appelés. Sous son impulsion l’unité deviendra le fer de lance de la division et les paras légionnaires le baptiseront le « 3ème R.E.P ». Ce temps de commandement sera l’un des moments les plus marquants de sa carrière. Il y aura sa participation au putsch mais surtout le décès de son fils Philippe.

Né en 1941, à ORAN, Philippe MASSELOT fut breveté para à 16 ans seulement, accumulant les sauts avec le régiment de son père. Profitant de ses vacances scolaires et ne supportant pas que lui, pied noir, ne contribue pas à la défense de sa terre natale, il rejoignit le 18ème. Le 17 juillet 1960 sur la côte 711, près de DJIDJELLI, il trouvera la mort au sein de la compagnie portée du régiment. Ce fut un drame pour le colonel qui jamais ne s’en remit.

En décembre 1960, MASSELOT et ses hommes envoyés à ALGER lors des manifestations F.L.N. orchestrées par le Délégué Général MORIN auront vite fait de calmer l’ardeur des émeutiers.

Début 1961, contacté par le général JOUHAUD, le colonel engagera son régiment dans le sursaut tardif du putsch. Devant l’échec, il assumera toutes ses responsabilités en faisant en sorte que son unité ne soit pas dissoute. Mais rien n’y fera. Condamné à 8 ans de détention criminelle, MASSELOT passera 51 mois en prison avant de bénéficier de l’amnistie.

Toujours apprécié de ses hommes, il sera fêté à PAU pour son 90ème anniversaire par une centaine d’entre eux.

Il s’est éteint le 1er juin 2002

John Franklin

N.B : Président de l’association « pour la Mémoire de l’Empire Français » dont le siège est à Aix, Maison Maréchal Juin, Monsieur Robert Saucourt avait obtenu que le colonel MASSELOT accepte la Présidence d’Honneur de son association. Après son décès, Saucourt désira lui rendre hommage dans une biographie d’une trentaine de pages, fruit de leurs entretiens et de certaines confidences de l’officier. Cette biographie est disponible au C.D.H.A.

Le 9 novembre 2003 a vu l’inauguration d’une vitrine consacrée au souvenir du colonel MASSELOT. Elle a pris place dans la salle JOUHAUD de la Maison Maréchal JUIN à Aix en Provence.

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 22:52
  
MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
ET DES ANCIENS COMBATTANTS
 
  
DÉLÉGATION À L’INFORMATION ET À LA COMMUNICATION de la DÉfense
  
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Paris, le vendredi 16 mars 2012
  
L'État ne commémorera pas la date anniversaire
du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.
 
 
A l'occasion du 50e anniversaire du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, qui aura lieu le lundi 19 mars, Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants précise que l'État n'organisera aucune commémoration nationale.
 
Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles, il marque également l'amorce d'un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d'une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d'Evian.
 
Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d'une page douloureuse de l'histoire récente de la France.
Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd'hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire.
  
La date officielle de l'Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre. Cette date résulte d'un large consensus obtenu en 2003 par la commission Favier, réunissant l'historien Jean Favier et les principales associations d'anciens combattants.
 
 
Contacts presse :
 
Cabinet du secrétaire d’État à la Défense
et aux Anciens combattants
Stephen Marie
Conseiller communication
Tél :             01 44 42 10 45       -            06 80 21 63 37      
DICoD
Centre de presse 
Tél :             01 44 42 54 02       - Fax : 01 44 42 41 22
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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 06:52

À la fin de la guerre d’algérie, François Meyer a outrepassé les ordres pour sauver trois cent cinquante harkis. Depuis, il ne cesse de soutenir cette communauté. Portrait d’un homme d’honneur.

François Meyer a relaté son témoignage, recueilli avec d’autres, dans
un superbe livre, “Harkis,
soldats abandonnés” (XO Éditions)

Àquoi ressemble un homme d’honneur ? Au moment où on le rencontre pour la première fois, à Versailles, dans cet appartement classique empli de livres anciens, rien ne le distingue vraiment des autres. Sourire chaleureux, poignée de main franche, le général François Meyer a 78 ans. Non, rien ne le distingue des hommes de sa génération – sinon qu’on lui donnerait une bonne dizaine d’années de moins. Là où affleure un être différent qui redonne leur définition à des mots galvaudés tels que « honneur », « courage » et « morale », c’est au moment où il évoque ce qu’il a vécu de 1958 à 1962, quatre années après le début de la guerre d’algérie. Allons droit à l’essentiel : alors jeune lieutenant, François Meyer a décidé de soutenir les harkis. Et plus admirable encore, il n’a jamais cessé de les aider ensuite, pour leur trouver un logement, un travail ou une formation. Le combat d’une vie.

Le lieutenant François Meyer, du 23e régiment de spahis, entouré de deux maréchaux des logis, en 1960 en Algérie.

Ça a débuté à Saint-cyr, où il choisit la cavalerie - « par éthique et par goût » , explique-t-il. Ensuite, il rejoint Saumur et effectue un stage d’un mois… en Algérie. C’était en août 1957, et jamais ce pays ne le quittera vraiment. Il y retourne en mai 1958 au sein de son régiment de cavalerie montée.

Quand il parle, ce militaire ne tente pas de cacher son émotion. « Vous savez, cela remonte à loin, j’étais un enfant, j’avais 6 ou 7 ans, quand j’ai vécu l’arrivée des Allemands et l’humiliation de la défaite. Mon père était officier et, quand l’état-major s’est replié sur Carcassonne, nous avons été, avec ma famille, sur les routes de l’exode. Nous avons traversé toute la France » , se souvient-t-il. Cet exode et cette humiliation, il n’a pas voulu que ses soldats en Algérie qu’on a qualifiés de « supplétifs » les subissent à leur tour. Il a relaté son témoignage, recueilli avec d’autres, dans un superbe livre : Harkis, soldats abandonnés (XO Éditions).

Dans la préface, l’écrivain et cinéaste Pierre Schoendoerffer, qui a réalisé L’honneur d’un capitaine, narre cette anecdote d’une force rare : alors qu’il travaillait à son film, il rencontra une cinquantaine de harkis et, pour les convaincre de participer au projet, leur lança : « On travaillera ensemble, la main dans la main, je ne vous trahirai pas. » À ces mots, la moitié de l’assistance s’en est allée, dans « un silence glacial » , affirme Schoendoerffer. Aujourd’hui encore, certains termes demeurent sensibles, et le mot « trahison » est gravé dans tous les esprits. C’est pour cela que le général Meyer jouit auprès de la communauté harkie d’un prestige considérable : lui ne les a jamais abandonnés, jamais trahis, au point d’en être devenu l’un de leurs porte-parole officieux. Pas une conférence, pas un débat, pas une pétition sur le sujet où il ne soit appelé à la rescousse. Installé sur son siège, il en sourit, l’oeil vif : « Ça fait cinquante ans que je me bats. Par moments, je dis aux plus jeunes, ce serait bien de prendre la relève ! » Et d’ajouter, toujours avec ce sourire qui ne le quitte jamais : « Et dire que quand je suis arrivé au sein de mon régiment dans le sud de l’algérie, je ne savais même pas ce qu’était un harki… »

On manque de place pour relater tous les moments forts et les souffrances contenus dans cette histoire que la mémoire collective tente d’occulter. Des souvenirs resurgissent comme des uppercuts. Le général Meyer parle de désert, de guet-apens, de cris et de morts. Très vite, sur le terrain, il ressent l’hostilité d’une grande partie de la population algérienne.

«Une obligation morale»

S’il existe une échelle dans les drames, sans doute l’année 1961 a-t-elle été la pire. « Pendant toute l’année 1961, nous avons connu la détérioration psychologique, l’angoisse naissante, la lassitude du général de Gaulle. On voyait bien l’inutilité de l’armée qui livrait bataille. On continuait pourtant de combattre… » , raconte-t-il dans Harkis, soldats abandonnés.

Il dit, avec pudeur, à propos de ces « événements » : « Dans cette guerre, je ne voyais rien de noble qui méritât qu’on y risque sa vie. » Et pourtant, il devra la risquer à de multiples reprises. Peut-être cet attachement pour les harkis provient-il du fait qu’à plusieurs reprises il leur doit son salut, certains n’hésitant pas à s’exposer à sa place alors qu’il était sous le feu de l’adversaire. Peut-être, aussi, qu’une guerre renforce les liens de la fraternité d’armes…

La fin de la guerre déclarée, François Meyer a continué son combat pour les harkis, sachant très bien que pour ces derniers les ennuis commençaient. « Et, pourtant, on m’a explicitement dit “Laissez tomber tout ça”, mais je ne voulais pas abandonner. Une obligation morale » , dit-il, cette fois sans sourire. Les directives officielles (signées Joxe et Messmer) intimaient l’ordre aux officiers de laisser leurs soldats musulmans en Algérie : ils étaient protégés, pensait-on, par les accords d’évian. Meyer préféra passer outre.

Entre juin et juillet 1962, il décide, en désobéissant à sa hiérarchie, de mettre à l’abri trois cent cinquante harkis – des soldats avec femmes et enfants. « J’ai été un peu limite, j’avais un discours et une attitude qui ne collaient pas trop avec les consignes officielles. On me l’a reproché. » Il les installe en métropole, dans une France qui veut tourner la page de la guerre et vivre pleinement ce qu’on n’appelait pas encore les Trente Glorieuses.

Pour cette nouvelle bataille, il obtient l’appui du père de la Morandais : ce dernier aide Meyer sur le plan médiatique (déjà !) en mobilisant la presse pour trouver deux villages qui accueilleraient convenablement les réfugiés. Il fait également le tour des usines et des chantiers pour placer ses compagnons délaissés.

Plus tard, Meyer sera à l’origine d’une pétition en faveur des harkis diffusée dans la revue Les Temps modernes, un tournant. Il sera de tous les combats auprès des présidents de la République, des ministres et des parlementaires pour la reconnaissance par la France de la dette contractée à l’égard de ces soldats. Une question d’honneur. L’honneur, « ce n’est pas une idée, c’est une pratique » , souligne-t-il. Une pratique qui remonte au XVE siècle, explique le général François Meyer : « Il était de tradition, chez les amiraux de Castille, de choisir la mort plutôt que d’abandonner un seul de ses hommes.

 

  • 14 mars 2012
  • Le Figaro
  • MOHAMMED AISSAOUI maissaoui@lefigaro.fr

 

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 15:28

Les français d'Algérie s'insurgent contre la tenue d'un colloque de la fédération de France du FLN

à NIMES le 10/03/2012

 

 

Nimes 1

 

 

 

 

Nimes 4

 

 

 

Nimes 2

 

 

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 18:28

Nous n'oublierons pas ce grand combattant volontaire exemplaire.

benesis-rotrou

Bene 3

Armand Bénésis de Rotrou
Issu d'une famille catholique de miltaires originaire de l'Aude, le lieutenant-colonel Armand Bénésis de Rotrou est né en 1932 à Bône en Algérie, dans le Constantinois, où son père sert comme capitaine au 3e régiment de tirailleurs algériens.

A partir de 1938, il passe son enfance dans le centre et l'est de la France, au gré des mutations de son père, de la guerre et de l'Occupation, puis poursuit des études secondaires avec l'idée de devenir soldat.
A la suite d’une défaillance auditive remontant à l’enfance qui l’empêchera d’intégrer une école militaire, il devient officier de réserve et est volontaire pour combattre en Algérie, avec un double objectif : servir son pays et, suivant l’exemple familial, devenir officier d’active. Aspirant, il arrive en Algérie en avril 1956 et commande une section de combat, puis une unité de harkis.
Sous-lieutenant à la fin de la même année, il est nommé lieutenant fin 1958. En août 1959, désigné sur sa demande officier adjoint au commando musulman de Saïda, le prestigieux commando « Georges » créé par le colonel Bigeard, le lieutenant « Armand » (son nom de guerre à Saïda) y reste plus de deux ans au bout desquels, en raison de sa participation sur ordre de son supérieur à l’O.A.S., il est, pour échapper à l’arrestation, muté précipitamment dans le Constantinois, à la tête d’une compagnie de combat isolée et d’une unité de harkis qu’il sauvera du massacre en contrevenant aux ordres reçus.
Après l’indépendance de l’Algérie (2 juillet 1962), il rejoint l’école d’application de l’infanterie de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), où il entre major de sa promotion et est activé en octobre 1962.
Il sert dans l’infanterie en Algérie et en France jusqu’en juillet 1966 puis, volontaire pour servir à la Légion étrangère, il rejoint le 2e régiment étranger d’infanterie stationné au Sahara.
Au début de 1968, et pour cinq ans et demi, il est muté au prestigieux 2e régiment étranger de parachutistes avec lequel il participe à la campagne du Tchad pendant laquelle il est, en juillet 1969, nommé capitaine. De 1973 à 1979, il sert successivement au 1er régiment étranger à Aubagne et au 3e régiment étranger d’infanterie en Guyane. Il est chef de bataillon depuis juillet 1977. Début 1979, étant astreint à effectuer un « temps d’état-major », il quitte à regret la Légion étrangère pour servir, jusqu’en 1983, à la 5e division blindée en Allemagne. Il est nommé lieutenant-colonel en juillet 1983.
La même année, il quitte l’armée sur sa demande et poursuit une deuxième carrière civile à l’étranger.
Parachutiste depuis mai 1954, deux fois blessé, le lieutenant-colonel Bénésis de Rotrou est titulaire de six citations. Le trente avril 2005 lors de la célébration du combat de Camerone, sur la voie sacrée de la maison mère de la Légion étrangère à Aubagne, devant le front des troupes et des milliers de sympathisants, il est décoré de la croix de commandeur de la Légion d’honneur, juste témoignage de la nation envers cet officier ayant consacré sa vie à l’armée de la France.

Retiré dans le Midi, le lieutenant-colonel Bénésis de Rotrou participe à la vie de nombreuses associations. Auteur du livre Commando "Georges" et l'Algérie d'après qui a obtenu les prix "Armée et défense" 2009 de l'U.N.O.R. et "Histoire militaire" 2010 du Cercle algérianiste, il est cité par les médias, publie des articles, tient des conférences.   


BENE 1

Armand Bénésis de Rotrou à la tête de la 2e compagnie du
commando « Georges », le commando musulman de Saïda.

 


 


 

Le cercle Algerianiste  a organisé  une conference (enregistrée)

du Lt Colonel  BENESIS DE ROTROU

Ci-après une copie de l'invitation

Bene-4.jpg

 

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 21:01
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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 20:02

 

>>>>>>> pour voir toutes les photos de cette cérémonie

http://amicale.acb.over-blog.com/album-2034377.html

 

 

Page_02.jpgSL735961.JPG

 

SL735960.JPG

SL735947.JPG

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 21:40

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Soldat-2.jpg

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 08:55

 > A Albert Millet 
 > Monsieur,
>
> Je vous prie de trouver, ci-joint, le déroulement protocolaire de la cérémonie en hommage à André Esprit.
> Vous en souhaitant bonne réception.
> Cordialement.
> Frédérique Charrel
> Service du Protocole
> Mairie de Grenoble
 

 


DEROULEMENT PROTOCOLAIRE


DEVOILEMENT DE LA STELE


EN HOMMAGE A ANDRE ESPRIT


ELEVE OFFICIER GRENOBLOIS,


MORT AU COMBAT LE 8 MARS 1962


Jeudi 8 mars 2012 – 10 heures 30


Cimetière Saint Roch


10 H 35 : Dévoilement de la stèle par Albert MILLET et Jean-Michel DETROYAT


10 H 40 : Diffusion du Chant de Cherchell


10 H 43 : Allocution de Jean-Michel DETROYAT,Conseiller Municipal Délégué au Devoir de Mémoire


10 H 50 : Allocution de Albert MILLET, Délégué Départemental du Souvenir Français


10 H 55 : Dépôt des gerbes


- Union Nationale des Parachutistes


- Souvenir Français


- Ville de Grenoble


11 H 00 : Sonnerie aux Morts


11 H 03 : Diffusion de la Marseillaise


11 H 05 : Salut aux porte-drapeaux

















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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 22:08

Grenoble aux 4 vents

Jean-Pierre Martin

La vocation touristique de Grenoble a été longue à se dessiner. Mais aujourd'hui, la capitale des Alpes sait qu'il est crucial d'intégrer l'âme de la cité dans les préoccupations du présent et qu'il n'y a pas d'avenir qui ne soit ménagé du passé. Au fil de ces pages richement illustrées, Grenoble se découvre belle à vivre avec ses façades restaurées, ses hôtels de parlementaires du Grand Siècle, ses boulevards à l'architecture haussmannienne et son incomparable écrin de montagnes. Jean-Pierre Martin nous fait découvrir les multiples facettes de sa ville au gré des vents qui soufflent sur la cité. Jean-Pierre Martin est sociétaire de l'Académie delphinale. Conseiller historique du musée des Troupes de montagne de Grenoble, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de sa région dans les collections des Editions Alan Sutton.

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