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La Guerre d'Algérie

17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:30

Chaque jour, Yves Thréard interpelle une personnalité. Notre éditorialiste s'adresse au recteur de la Mosquée de Paris au sujet de l'inauguration d'un mémorial du Soldat musulman.

«Monsieur le recteur de la Mosquée de Paris, vous devez recevoir, demain, mardi, le président de la République pour l'inauguration du mémorial du Soldat musulman dans l'enceinte de la mosquée. Pouvez-vous nous dire à quoi correspond ce Mémorial? Dalil Boubakeur, répondez-moi!»

La réponse de Dalil Boubakeur:

«Ce mémorial du soldat Musulman correspond à une longue attente des musulmans et particulièrement de la Mosquée de Paris et ce quasiment depuis son inauguration en 1926.

À cette date, les promoteurs officiels de la Mosquée de Paris, sous l'égide d'Édouard Herriot, Raymond Poincaré, Paul Deschanel, Alexandre Millerand et le Maréchal Lyautey, avaient omis de doter l'institution d'un site mémoriel commémorant le sacrifice de très nombreux soldats musulmans morts pour la France mais néanmoins cités par le Président Herriot le jour de l'inauguration le 15 juillet 1926.

En 1966, le Dr Dalil Boubakeur représentant la Mosquée de Paris aux cérémonies du Cinquantenaire de la Bataille de Verdun avait été frappé par l'importance historique que le Général de Gaulle et le ministre André Malraux attribuaient à cette hécatombe de l'histoire. Le Dr Boubakeur constata malheureusement sur place (devant l'ossuaire de Douaumont à Verdun) que les tombes musulmanes étaient tout à fait discrètes voire sans aucune mention ni mise en valeur.

Dès 1992, juste après sa nomination en tant que Recteur de la Mosquée de Paris, le Dr Dalil Boubakeur a fait poser la première plaque de marbre devant l'ossuaire de Douaumont à Verdun.

En 2004, le Président de la République Jacques Chirac avait donné son accord pour la construction d'un Mémorial sur le site de Fleury-en-Douaumont pour tous les soldats musulmans morts pour la France qui sera inauguré par lui-même en juin 2006 et honoré par la suite par le Président de la République Nicolas Sarkozy.

Dès l'élection de M. François Hollande à la Présidence de la République, le Recteur Dalil Boubakeur a réitéré sa demande pour qu'un mémorial de même valeur symbolique et historique soit édifié à Paris et accompagné d'une borne numérique afin que les musulmans qui viennent visiter la capitale puissent trouver à la Mosquée de Paris les éléments historiques d'information pour retrouver un parent tombé soit pendant la Première Guerre mondiale ou la Deuxième Guerre mondiale.

Cela dans un but pédagogique évident de montrer aux jeunes et moins jeunes générations que l'islam de France est une religion nationale qui ancre la communauté musulmane dans l'histoire de France.

Dr Dalil BOUBAKEUR

Recteur de l'Institut Musulman

de la Grande Mosquée de Paris»

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 17:22

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 14:12

lundi 17 février 2014

À l’attention des personnes qui étaient de statut civil de droit local et qui ont appartenu aux catégories « assimilées » pendant la guerre d’Algérie et ont eu un rejet de leur demande de bénéfice de l’allocation de reconnaissance ou bien qui n’avaient pas fait de demande en temps voulu Vous pouvez (...) > suite
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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 14:05

Le gouvernement a laissé entendre que 60 nations, aujourd’hui pays tous indépendants, ayant participé à la première guerre mondiale, et pour la plupart également à la deuxième, seraient invitées cette année à participer au défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. Il est bien sur parfaitement digne de se souvenir et d’honorer des soldats de toutes origines qui ont combattu dans ces conflits, pour certains aux cotés de la France dans des pays alors alliés, pour d’autres dans le cadre de l’ancien Outre-mer français.

Cependant s’agissant de l’Algérie, au-delà de l’anachronisme historique résultant de son statut spécifique de départements français à cette époque, il serait tout à fait déplacé de l’envisager. En effet ce territoire, français depuis plus d’un siècle, a connu de 1954 à 1962 une vague terroriste particulièrement sanglante de la part du FLN qui frappa aussi, et de façon parfaitement délibérée, les anciens combattants musulmans de ces deux guerres.

De plus, depuis l’indépendance, l’Etat algérien et le FLN au pouvoir depuis 50 ans ont laissé faire, voire orchestré de nombreuses profanations de cimetières chrétiens ou juifs et de tombes de soldats morts pour la France. De même ont été systématiquement détruits, dans les communes de ce pays, de nombreux monuments aux morts dédiés aux combattants d’Algérie d’origine européenne, juive ou arabo-berbère, Morts pour la France au cours de ces deux guerres mondiales.

L’Etat algérien enfin, et on ne peut que le regretter, refuse toujours de contribuer à une mémoire apaisée, à la différence du Vietnam par exemple, et a multiplié, encore ces dernières années, les gestes de haine ou de manque de respect à l’égard de la France, des Français et donc de tous ses soldats.

La présence de soldats de la République algérienne démocratique et populaire dans le défilé traditionnel du 14 juillet, entre la tombe du soldat inconnu et la place de la Concorde, serait une deuxième mort pour tous ces soldats français, morts pour la France et une offense pour nombre de citoyens de notre pays

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 16:38
 
 
 
A l’attention des Présidents, Administrateurs, Webmasters, Mesdames et Messieurs, des:
> -          Institutions
-          Fondations
-          Fédérations
-          Associations patriotiques
-          Amicales parachutistes
 
 
A partir du 14 février 2014
 
OUVERTURE DU SITE INTERNET OFFICIEL DE LA FONDATION GENERAL BIGEARD
 
 
 
Par ce présent, nous nous permettons de vous demander  d’intégrer  cette url  sur votre site internet et  de diffuser cette information relative à l’ouverture du site officiel auprès de vos adhérents et personnels.
 
Par avance, nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à la fondation afin de  perpétuer l’œuvre et la mémoire du Général Bigeard et d'entretenir les valeurs qu'il a défendues auprès des citoyens et en particulier de la jeunesse.
 
Avec  nos cordiales salutations distinguées.
 
Pour le comité exécutif
Le webmaster
 
 
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 13:51

    Voici un article sur le marquis Louis-François de Monteynard., fondateur de l'Ecole de Cavalerie.

 

Revue "Généalogie et Histoire", Centre d'Etudes Généalogiques Rhône-Alpes, N° 155, Septembre 2013, p. 38-43.


 Article couverture

 

 

C'est un descendant de la famille des Eynard ou Aynard, qui étaient, au haut Moyen-Age,  propriétaires des terres sur lesquelles l'ermite allemand Eynard avait élu domicile sur la vire rocheuse (aujourd'hui Pas Guiguet) située au pied de la falaise de la montagne qui porte son nom (le Mont Eynard). Admiratif devant sa sainteté, ils ont décidé d'adopter son nom, se sont appelé Eynard I, Eynard II...,  et ont décidé de donner ce  prénom (fête le 29 mars) à tous les fils aînés de leur descendance. Cela est encore vrai aujourd'hui.
L'un de ces descendants a été anobli et fait marquis, sous le nom de Monteynard. Il existe encore aujourd'hui un jeune marquis Eynard de Monteynard, agacé par les taquineries de ses camarades qui se moquent de cette redondance dans son nom ...

Amitiés.

Pierre MAURICE

Article 1-copie-1Article 2-copie-1Article 3Article 4Article 5Article 6

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 09:16
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 08:41

   Par Francetv info avec AFP et Reuters

Mis à jour le 14/02/2014 | 21:20 , publié le 14/02/2014 | 16:59                         

La France a décidé d'accroître son contingent en Centrafrique. Paris va envoyer 400 hommes supplémentaires, a indiqué l'Elysée, vendredi 14 février, à l'issue d'un conseil restreint de défense autour de François Hollande. Les forces de l'opération Sangaris passeront donc "temporairement" de 1 600 à 2 000 hommes.

Début janvier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait pourtant assuré qu'il n'y avait, "dans l'état actuel des choses", "pas de raisons particulières" d'envoyer des renforts. Et son collègue des Affaires étrangères, ainsi que Laurent Fabius, avait même juré qu'il "n'y aurait pas d'engrenage", affirmant : "En RCA, nous tiendrons nos engagements, comme nous l'avons fait au Mali". Pourquoi ce revirement ? Explications.

Parce que la crise centrafricaine s'aggrave

A Bangui, les règlements de comptes sont quotidiens. Et des exactions massives ont lieu dans les autres régions du pays. Le territoire centrafricain est écumé par des groupes armés et des pillards qui multiplient les exactions. La haine confessionnelle déchire le pays. L'Etat ne contrôle plus rien. La menace d'une partition plane

Après avoir mis le pays en coupe réglée pendant dix mois, les ex-rebelles musulmans de la Séléka, livrés à eux-mêmes depuis le départ de certains chefs et la démission de Michel Djotodia, sillonnent le pays et terrorisent les chrétiens, répandant un peu plus la haine. En représailles, la nébuleuse de milices d'autodéfense à majorité chrétienne "anti-balaka" sèment le chaos. Amnesty International affirme que le pays est en proie au "nettoyage ethnique"

Un membre des forces armées centrafricaines (FACA) range son arme après le lynchage d'un homme soupçonné d'entre un ancien rebelle de la Seleka, le 5 février 2014 à Bangui (Centrafrique).

Un membre des forces armées centrafricaines (FACA) range son arme après le lynchage d'un homme soupçonné d'entre un ancien rebelle de la Seleka, le 5 février 2014 à Bangui (Centrafrique). (ISSOUF SANOGO / AFP)

 

Près d'un million de déplacés et de réfugiés ont été jetés sur les routes, sur une population de 4,6 millions d'habitants. Le haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres, parle d'une catastrophe humanitaire "indescriptible".

Deux mois après son déclenchement, le 5 décembre, l'opération militaire française ne parvient pas à mettre fin aux violences. Le drame se poursuit, malgré la présence de quelque 7 000 soldats étrangers (1 600 Français et 5 400 militaires de la Misca, la force de l'Union africaine), mandatés début décembre par l'ONU pour restaurer l'ordre et la sécurité, et en dépit aussi des millions d'euros promis par les pays donateurs pour sortir la Centrafrique du gouffre.

Parce que les pays européens n'envoient pas de renforts

Communauté internationale, gouvernement de transition centrafricain, ONG... Face au chaos, tous les protagonistes s'accordent sur un point : il faut plus de militaires et de policiers sur le terrain pour rétablir l'ordre et la sécurité, avant de reconstruire un semblant d'Etat et d'administration.

"Il y a un manque cruel de troupes. Dès le départ, nous avons dit, l'ONU a dit, qu'il fallait au moins 9 000 à 10 000 hommes", rappelle Geneviève Garrigos, la présidente d'Amnesty France. Problème : "tout le monde veut se passer la patate chaude de la Centrafrique", résume abruptement Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l'International Crisis Group (ICG).

 

En début de semaine, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé à Paris d'"envisager de déployer davantage de troupes en Centrafrique". François Hollande a d'abord renvoyé l'ONU à ses responsabilités, jeudi, pressant les Nations unies "d'accélérer" l'envoi de Casques bleus, envisagé dans une résolution votée en décembre. Puis Paris a cédé, vendredi. 

Pas question pour autant de rester seul en première ligne. "C'est un renforcement modeste, ça doit être complété par un soutien plus important des Européens", a expliqué le Premier ministre, dans l'après-midi. "Il y a un appel pour que les Nations unies prennent le relais très vite (...) Les Nations unies doivent le décider, nous souhaitons que la décision soit prise le plus rapidement possible", a martelé Jean-Marc Ayrault.

Les renforts européens pourraient commencer à arriver début mars. Mais d'ores et déjà, les grands pays européens, Royaume-Uni et Allemagne en tête, ont fait savoir qu'ils n'enverraient pas de soldats. L'unité européenne Eufor-RCA devrait donc être constituée en grande partie de militaires français et de pays comme l'Estonie ou la Géorgie (qui ne fait pas partie de l'Union européenne). Jusqu'à présent, le chiffre le plus couramment cité était de 500 hommes. Désormais, l'UE "envisageait le double de ce chiffre", a lâché dans la soirée la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 06:54

Le Monde

C'est un général qui le dit : « On a mis nos gars dans une situation intenable en Centrafrique. » Le débat s'est installé, à l'heure où les 1 600 soldats de la force française déployée en RCA depuis le début de décembre 2013 semblent impuissants à enrayer le cycle infernal des atrocités dans le pays. Les militaires craignent que cette impuissance ne débouche sur une accusation de laisser-faire. « Il ne faudrait pas qu'on revive le Rwanda », dit ce général.

 

 

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, s'est de nouveau rendu à Bangui mercredi 12 février. Ex-Séléka (la coalition qui a pris le pouvoir par la force en mars 2013 après un an de violences) contre anti-balaka (milices villageoises et partisans de l'ancien régime), chrétiens contre musulmans, bandes criminelles contre paysans : la crise a déjà fait au moins 2 000 morts et un million de déplacés.

Si les états-majors et les observateurs reconnaissent à François Hollande d'avoir bien géré l'opération « Serval » au Mali, la mission « Sangaris » essuie des critiques croissantes jusque dans l'institution militaire.

« POUR CES OPÉRATIONS, IL FAUT DES EFFECTIFS »

Véritable opération de guerre contre un ennemi désigné (Al-Qaida) d'un côté, mission d'interposition pour une population civile déchaînée de l'autre, les deux déploiements français sous mandat de l'ONU n'ont rien de commun, si ce n'est l'exigence d'un résultat rapide. « On est encore loin du compte », avait reconnu M. Le Drian, le 6 février sur RTL.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé, mardi 11 février, au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, « d'envisager le déploiement de troupes supplémentaires » et à la communauté internationale de s'impliquer. L'Union européenne peine à trouver 500 hommes pour sa mission.

« Pour ces opérations, il faut des effectifs », assure un général de l'armée de terre. « Le politique doit dire : “Si je n'ai pas les moyens, je n'y vais pas”. Sinon, il y a un décalage ahurissant entre les forces déployées, l'espace à contrôler et les populations à maîtriser. Mais quand on a dit qu'il faudrait au moins 5 000 hommes en RCA, on a entendu : “Les militaires ont toujours demandé plus d'hommes”. »

« LE CHOIX POLITIQUE ÉTAIT EN FAIT UN CHOIX BUDGÉTAIRE »  

 

 Les soldats vérifient l'état du pont situé à 10 km de Yaloké, avant le passage du convoi. | Jerome Delay/AP pour Le Monde

 

« Il y avait plus de policiers, 2 000, à La Manifestation pour tous face à une foule de mamans avec poussettes que de soldats dans Sangaris pour un pays livré à la haine intercommunautaire ! », peste un colonel. « Le choix politique était en fait un choix budgétaire », accuse un autre gradé. Certes, l'engagement en cours au Mali reste élevé et les moyens sont contraints.

Mais cette option modeste a été choisie à dessein. « Nous n'entrions pas “en premier”, et l'intérêt politique était d'être moins nombreux que la force africaine déjà présente dans le pays, car l'objectif était de la faire monter en puissance », indique une source de la défense à Paris. La force africaine, la Misca, compte aujourd'hui 6 000 soldats.

La mémoire percute l'actualité, à l'approche des vingt ans du génocide rwandais. Les premières accusations d'ONG sur l'inaction supposée de la force « Sangaris » inquiètent. L'exode des populations musulmanes, selon un schéma de nettoyage ethnique de plus en plus évident, était un scénario redouté.

« C'EST BIEN POUR ÉVITER UN RWANDA QU'ON Y EST ALLÉ ! » 

Notant que « Sangaris » ne contrôle qu'une faible partie du pays, l'Association de soutien à l'armée française (ASAF), qui relaie les réflexions internes, alerte dans son bulletin paru mardi : « Qui nous dit que demain la France, en l'occurrence son armée, ne sera pas accusée de complicité de meurtres ? » Si la mission est « de sécuriser ce pays abandonné et aider à son redressement, seule solution durable, qui peut nier que nos effectifs sont très largement insuffisants ? »

« C'est bien pour éviter un Rwanda qu'on y est allé !, défend un membre de l'état-major des armées. Le choix, c'était de laisser les 450 soldats déjà présents à Bangui dans la mission Boali assister à un Rwanda, ou d'y aller. Tous les jours, on sauve des vies. On ne communique pas assez sur ce qu'on fait de bien. » Selon ce haut gradé, l'état-major n'est pas surpris par rapport à ses planifications : « On savait que ce serait difficile et que cela ne se réglerait pas d'un coup de baguette magique en quatre mois même si certains l'ont dit. » Une référence aux propos des responsables de l'exécutif français qui ont lancé « Sangaris » le 5 décembre 2013 en assurant qu'il s'agirait d'une opération « rapide ». Le ministre de la défense avait, lui, précisé : « De quatre à six mois. »

Dès la mi-décembre, M. Le Drian évoquait « six mois à un an ». L'état-major prépare à présent un deuxième mandat de six mois de « Sangaris ». Les choses ne se sont pas passées comme prévu. « On a trop dit à l'avance qu'on allait y aller et les anti-balaka en ont profité », admet un officier. Le renseignement a péché, l'attaque des anti-balaka sur Bangui le 5 décembre, qui a changé la dimension de la crise en provoquant 1 000 morts, a surpris.

LE RISQUE DE PARTITION DE LA RCA N'EST PAS CONJURÉ

 

 Les soldats français patrouillent sur un marché de Yaloké le lundi 10 Février. | Jerome Delay/AP pour Le Monde

 

Le niveau de la haine intercommunautaire a été sous-estimé, reconnaît-on au ministère de la défense. Il a contraint « Sangaris » à rester à Bangui au lieu de se positionner d'emblée en province sur les axes vitaux du pays comme envisagé. En outre, l'effet dissuasif escompté de la force militaire n'a pas joué. « On ne pouvait pas envisager que la Séléka garde le pouvoir, elle l'a fait », concède un conseiller de M. Le Drian.

La défense dit avoir anticipé le regain de tension que n'a pas manqué de provoquer le départ des ex-Séléka et de leur président Michel Djotodia de Bangui mi-janvier. « Sangaris » atteint 2 000 soldats par le jeu des premières relèves en cours. Un millier de plus ne changerait rien, estiment tous les spécialistes. « Pour empêcher que les vengeances continuent, il faudrait 30 000 militaires, 1 000 hommes par grande ville, ce n'est pas possible, on ne peut que tenter de les enrayer petit à petit », admet une source de haut niveau.

Paris, avec la présidente centrafricaine de transition Catherine Samba-Panza, souhaite que se monte rapidement une opération de maintien de la paix de l'ONU, mais cette perspective n'est pas consensuelle. L'inquiétude porte sur les chances d'une solution politique. Le risque de partition de la RCA n'est pas conjuré. Au cabinet de Jean-Yves le Drian, on le reconnaît : « Nous sommes lucides, la situation n'est pas encore maîtrisée. »

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 17:03
Le Point.fr - Publié le 31/01/2014 à 08:15

L'état-major de l'armée française s'interroge sur l'éventuel lancement d'une opération militaire dans le sud de la Libye, nouveau fief du terrorisme régional.

 
 
 
À quelques jours de sa passation de pouvoirs, le chef d'état-major des armées (CEMA), Édouard Guillaud, a fait part de sa crainte quant à la situation dans le sud de la Libye. Devant les membres de l'association des journalistes de défense, l'amiral a évoqué l'utilité "d'une opération internationale avec l'accord des autorités libyennes" dans cette région de l'Afrique, perçue comme le "nouveau centre de gravité du terrorisme". Et ce, trois ans après le lancement des opérations sous l'égide de l'ONU (dont l'opération Harmattan menée par la France) pour protéger les civils libyens des attaques du régime de Kadhafi.
Ce "scénario idéal" - une coalition internationale soutenue par les Libyens - relève du "rêve", pour le général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC. "Le besoin d'une intervention est avéré, mais son déclenchement, lui, est impensable." "Certes politiquement Paris est capable de s'engager, mais techniquement, c'est impossible", estime-t-il, et ce, pour une seule et bonne raison : "La France est déjà au-delà de ses capacités d'engagement d'unités."
En effet l'armée française est actuellement en opération dans différents théâtres, plus ou moins chauds (Centrafrique, Mali, Afghanistan, etc.) et une nouvelle opération en Libye pourrait coûter "plusieurs centaines de millions d'euros à l'État", estime Vincent Desportes. "Au vu de la situation sur place, il faudrait pas moins de 10 000 hommes et beaucoup de matériel dont de nombreux hélicoptères pour mener à bien l'opération." Autant dire qu'en déployant des troupes - en période de crise budgétaire - le président Hollande prêterait ainsi le flanc à la critique.

"Aujourd'hui on récolte les conséquences"

Pourtant, il y a bien péril en la demeure. La situation dans la région sud de la Libye (Fezzan) inquiète fortement l'État central ainsi que les renseignements franco-américains, présents sur place. "En 2011, les Occidentaux ont choisi de ne pas s'engager au sol. Depuis s'est créé un véritable trou sécuritaire et, aujourd'hui, on en récolte les conséquences", admet Vincent Desportes. L'Union européenne a bien tenté deux ans plus tard de "renforcer la sécurité des frontières" libyennes, avec le programme EU-BAM Libye, rappelle un article de RFI. "Ce n'est qu'une partie de la solution face aux violences", rappelle Vincent Desportes.
Sur place, l'armée libyenne (essentiellement composée de brigades éparses, les katibas) doit faire face à "trois facteurs de tension", énumère Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à l'université de Toulouse-Le Mirail : des heurts entre tribus locales (d'ethnie arabe ou toubou), la présence de partisans de Kadhafi, éparpillés depuis la chute du dictateur et l'arrivée de membres d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), en déroute suite à l'opération Serval au Mali (2013).
Malgré l'intervention des katibas la semaine dernière, permettant notamment au pouvoir central de reprendre le contrôle de la principale ville de Fezzan, Sebha, et de la base militaire de Tamenhat (tombée aux mains de kadhafistes), l'insécurité règne encore. Et pour cause : "Cette région, vaste comme un tiers de la France, est impossible à contrôler sur le long terme avec les effectifs dont dispose l'État libyen", pointe Mathieu Guidère.

Le spectre djihadiste

En novembre 2013 pourtant, le Premier ministre Ali Zeidan - récemment victime d'un enlèvement - prévenait (suite à des violences à Tripoli et dans l'est du pays) : "La communauté internationale ne peut pas tolérer un État, en pleine Méditerranée, qui est source de violences, de terrorisme et d'assassinats." Un épouvantail agité par le chef du gouvernement pour appeler ses compatriotes au calme. En effet une intervention internationale est loin de faire l'unanimité chez les Libyens.
Beaucoup craignent qu'une nouvelle opération occidentale (à l'instar d'Harmattan en 2011) ne donne lieu à l'émergence "d'un front uni des différents acteurs (pro-Kadhafi, tribus et islamistes, NDLR) contre les troupes internationales", explique Mathieu Guidère. Pis, cela pourrait également créer une sorte d'appel d'air, ameutant des "djihadistes de toute la région" vers la Libye, poursuit-il.
Une nouvelle menace dont se passerait allègrement "le régime libyen affaibli, qui peine à s'imposer face aux autres acteurs locaux qui le défient en permanence (milices, fédéralistes, etc.)", rappelle Saïd Haddad, chercheur associé à l'Iremam/CNRS. D'autant qu'au sein même des institutions, le gouvernement d'Ali Zeidan est "fortement contesté par l'autre organe du pouvoir en Libye, le Conseil général national (assemblée de transition, NDLR)", où le "bloc" islamiste parlementaire lui reproche notamment sa piètre "gestion de la situation sécuritaire et économique du pays". Cherchant même à le renverser récemment - sans succès - par un vote de défiance.

Un État et des institutions à reconstruire

L'économie libyenne est aujourd'hui exsangue. Outre la corruption omniprésente, des tensions s'accumulent autour de la question du pétrole, principale ressource économique du pays. Les partisans d'une Libye fédérale dénoncent l'inégale répartition des revenus de l'or noir entre les trois régions libyennes. Récemment les autorités locales de Cyrénaïque (est du pays), principal lieu d'extraction pétrolière, avaient menacé un temps de faire sécession, si la manne financière n'était pas également partagée entre les Libyens, où qu'ils vivent.
Actuellement le pays est "en pleine campagne électorale", rappelle Mathieu Guidère. Dans les mois à venir, la population sera invitée à "élire le Comité des 60", censé plancher sur un nouveau projet de Constitution. Un comité qui aura comme principal défi sur le long terme de "construire un État et des institutions solides", ce dont manque cruellement le pays, depuis la chute de Kadhafi en 2011, explique Saïd Haddad. "Un douloureux et long processus de transition qui se heurte aux urgences sécuritaires internes et régionales qui, elles, sont immédiates.
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