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La Guerre d'Algérie

9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 21:21
Ancien combattant de la guerre d'Algérie, il est devenu ensuite aumônier pour servir parmi les parachutistes.
Son expérience: 
savoir écouter pour mieux accomplir son ministère.
  Yannick LALLEMAND
chez les légionnaires du 2° R.E.P 

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 13:30

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 (en vente dans toutes les bonnes librairies)
 Préface de Blandine de Bellecombe, fille ainée d'Hélie Denoix de Saint Marc.
 Post-face de Renaud de Saint-Marc, vice-Président du Conseil Constitutionnel. 
 Note de l'Editeur :
 Hélie de St Marc avait rendu hommage... à l'un de ses sous-officiers, qui avait servi
 sous ses ordres : l'adjudant Bonnin.
 "Je n'ai jamais connu un homme d'un tel courage, d'une telle noblesse, la
 véritable, celle qui vient du coeur et du métier des armes".
 Nous pensons qu'il aurait été heureux que nous rappelions ici son souvenir. 

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 22:13
Devant des députés, le général Soubelet, n°3 de la gendarmerie, a déploré que les délinquants «profitent du système» et a noté que «les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes».«Je vais livrer une analyse personnelle, peut-être un peu iconoclaste»: avec un courage certain, le général de corps d'armée Bertrand Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie nationale, s'est livré à une critique sans fard de la politique pénale actuellement menée.
Ses propos, tenus le 18 décembre devant la commission parlementaire de «lutte contre l'insécurité» ouverte à la presse et qu'il savait enregistrés, sont ceux d'un grand technicien. Énoncés sur un ton posé, ils ont l'effet d'une bombe. Venant d'un gradé de tout premier plan et reprises par l'Agence France presse, ils traduisent, s'il en était encore besoin, le malaise des forces de l'ordre face un système judiciaire souvent taxé d'angélisme et dont le nombre de remises en liberté ne cesse de hérisser la base.
Pendant plus d'une heure et 24 minutes d'audition, ce général 4 étoiles, grand patron des opérations et de l'emploi à la Direction générale de la gendarmerie nationale, nommé le 28 novembre 2012 en Conseil des ministres, a brossé un tableau sans concessions. Évoquant en préambule de son propos la lourdeur des procédures «sur le plan juridique», qui complique le travail des gendarmes, le général Bertrand Soubelet lâche que «les délinquants le savent et profitent du système».
«L'insécurité et le sentiment d'insécurité ne cesseront d'augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée»
«Les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes», prévient le militaire, précisant qu'en 2013 il y a eu une hausse de 4% de personnes mises en cause par ses services tandis que le nombre de placements sous écrou «a diminué de 33%». «Évidemment, l'insécurité et le sentiment d'insécurité ne cesseront d'augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée», martèle-t-il. Le diagnostic de ce haut stratège est implacable: la réponse pénale est, selon lui, «en décalage». Sans détour, il enfonce le clou en assurant: «Les auteurs d'atteintes aux biens (cambriolages, vols...), les plus importantes numériquement, bénéficient d'un traitement pénal qui leur permet de continuer à exercer leurs activités.» Si le mot «impunité» n'a pas été lâché, l'auditoire a dû y penser très fort.
Invoquant sa «liberté de parole», le général Soubelet considère certes que «la délinquance n'augmente pas en valeur absolue» mais qu'il existe bel et bien «une réelle insécurité dans notre pays».
Toujours selon la vidéo de cette audition, il cite un «élément déstabilisant» pour la gendarmerie: «La notion de sanctuaire rural et périurbain n'existe plus (…) la délinquance et l'insécurité frappent au cœur de nos territoires, dans la ruralité profonde.» Un phénomène lié à une «migration importante de la population française en dehors des 25 agglomérations les plus importantes, vers la zone gendarmerie».

Une grenade dégoupillée

Lors d'un échange avec les députés, le haut galonné dégoupille une autre grenade: citant une synthèse datée du jour même de l'audition et reprenant les conclusions de commandants de groupements de gendarmerie départementale, il révèle que 65% des cambrioleurs interpelés dans les Bouches-du-Rhône en novembre 2013 «sont à nouveau dans la nature». «Quand vous lâchez 65% de ceux qui se sont rendus coupables d'un certain nombre d'exactions, comment voulez-vous que les chiffres baissent?, s'interroge le général Soubelet, c'est tout à fait impossible. Vous pouvez multiplier par deux les effectifs de gendarmes dans les Bouches-du-Rhône, cela ne changerait rien. La réalité, c'est celle-là, je pense que c'est mon devoir de vous le dire, de manière peut-être un peu crue.»
«Dans un département» qu'il ne cite pas, affirme-t-il encore, le parquet recommande de «mettre dehors» les présumés délinquants mineurs étrangers faute de «moyens» pour trouver un interprète. Par ailleurs, il estime aussi que le «critère de valeur» pour une garde à vue est qu'à «moins de 300 euros» de préjudice «on remet tout le monde dehors».
«Aujourd'hui, toute une frange de notre jeunesse ne sait pas où est le bien et où est le mal. On peut très tôt donner un message clair. »
Plus largement sur les Français de moins de 18 ans, il préconise «une prise en charge très précoce»: «Quand j'entends dire, face à des enfants de 10 ou même de 8 ans, qu'ils ne sont pas capables d'entendre un rappel à la loi, je suis très surpris, note le général. On peut tout entendre à condition que le discours soit adapté à l'âge de celui à qui on s'adresse. (…) Aujourd'hui, toute une frange de notre jeunesse ne sait pas où est le bien et où est le mal. On peut très tôt donner un message clair.»
Si la Direction générale de la gendarmerie se refuse à tout commentaire sur ces propos forts et mesurés de ce technicien à la réputation incontestée, certains officiers jugent la liberté de ton du général Soubelet, 54 ans, «un peu étonnante et assez inhabituelle». «Ce grand chef, qui coordonne et met en œuvre la politique opérationnelle de toute la gendarmerie, est à un poste d'observation majeur pour décrypter toutes les remontées venant du terrain, confie un cadre. Devant la représentation nationale, il a juste fait son devoir en ne mentant pas et en assumant la réalité telle qu'elle est, sans langue de bois…»
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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 08:22

Bd Voltaire

Dominique Jamet 

 Vous en souvient-il encore ? À la mi-septembre dernière, le plan de vol de nos avions, dûment approvisionnés en bombes et en missiles, était établi, notre flotte se disposait à appareiller pour la Méditerranée orientale, dans des PC souterrains, nos généraux se penchaient sur la carte des opérations, toutes les dispositions étaient prises pour une intervention militaire. La France, arguant de l’utilisation d’armes chimiques par Bachar el-Assad, s’apprêtait à montrer à celui-ci de quel bois elle se chauffait et à donner un coup de main décisif à la révolution syrienne. Qui étaient les révolutionnaires, quelles étaient leurs motivations, quel était leur programme, quel type de régime s’installerait à Damas après la disparition du régime alaouite ? Notre grand stratège, à qui un conflit de plus ou de moins ne fait pas peur, et qui découvre avec délices l’étendue de ses pouvoirs sans s’inquiéter pour autant des complexités de la géopolitique ou de la configuration de ses champs de manœuvre, ne s’en préoccupait guère. « Après nous, le déluge », aurait déjà plaisanté l’un de ses lointains prédécesseurs.

Il ne nous manquait donc pas un bouton de guerre, comme disait à peu près, à la veille des désastres de 1870, le maréchal Le Bœuf. Juste un détail, une paille : le feu vert et l’indispensable soutien logistique et militaire des États-Unis. Au bord du gouffre, Barack Obama eut la sagesse de ne pas franchir le pas et François va-t-en-guerre fut frustré des nouveaux lauriers qu’il comptait ajouter à sa couronne.

La position de la France n’en restait pas moins claire et nous avions choisi le camp qui reste le nôtre, celui de l’Arabie saoudite, du Qatar, d’Al-Qaïda et autres combattants de la liberté. La priorité étant d’abattre le tyran, il n’est pas question d’être regardants sur le choix et la moralité de nos alliés. Après tout, lors de la Seconde Guerre mondiale, les grandes démocraties occidentales n’avaient pas rechigné, dans leur croisade contre les forces du Mal, à s’allier avec le pire tyran de l’histoire russe, passé du côté obscur au côté lumineux de la Force.

Dans le même esprit, Paris, longtemps, n’a rien trouvé à redire, ni à l’intrusion dans la guerre civile syrienne et au poids sans cesse accru sur le terrain de milices salafistes ou de katibas djihadistes, ni à l’enrôlement sous leurs drapeaux noirs d’un nombre croissant de jeunes gens venus de tous les pays d’Europe pour défendre leurs idées et instaurer un califat, comme jadis les volontaires des Brigades internationales étaient venus aider les républicains espagnols au péril de leur vie et, accessoirement, établir au-delà des Pyrénées une république des soviets.

Ce n’est que tout récemment que l’on s’est avisé, et même en haut lieu, que ces guerriers islamistes risquaient fort, de retour dans leur pays – qui est aussi le nôtre –, de mettre chez nous aussi leur savoir-faire, leur détermination, leurs pulsions meurtrières et leurs armes au service du même fanatisme obtus et sanglant que nous avons soutenu en Libye, que nous combattons au Mali et dont nous ne voulons pas sur notre sol.

C’est pourquoi nos services spéciaux ont repris discrètement et modestement contact avec les services secrets syriens dans l’espoir que ceux-ci nous informent du signalement et des faits et gestes de nos ressortissants engagés contre Bachar el-Assad. C’est ainsi qu’au lieu d’accueillir avec fanfares, drapeaux, discours et médailles les premiers vétérans qui reviennent en France, et de les féliciter d’avoir donné une suite pratique aux bonnes intentions de François Hollande, les pouvoirs publics délèguent à des juges d’instruction la mission de les mettre en examen sous l’inculpation d’« association de malfaiteurs » et d’« aide au terrorisme ». C’est maintenant que nos gouvernants, nos responsables du maintien de l’ordre – à défaut nos intellectuels, à qui il ne faut pas demander l’impossible – se rendent compte (un peu tard) que les ennemis de notre ennemi ne sont pas forcement nos amis et que, pour reprendre le mot célèbre de Churchill, il faut prendre garde à ne pas tuer le mauvais cochon.

Si vous cherchez la cohérence de tout cela, vous avez bien raison. Si vous la trouvez, faites-moi signe.

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 18:02

confproch

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 07:27

 

  
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Exclusif. Le général Grégoire de Saint-Quentin, chef de la force Serval, livre sa première analyse publique de la situation. Pour lui, seule la coopération avec les forces malienne et africaine permettra de remplir la mission.
Formé au moule des forces spéciales, Grégoire de Saint-Quentin, 51 ans, a commandé le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Bayonne, vitrine exemplaire de ces unités spécialisées dans le renseignement et l’action commando qui sont le fer de lance de l’opération de reconquête au Mali. Ce saint-cyrien de la brillante promotion “Grande Armée” a servi au 1er RPIMa une bonne partie de sa carrière. Présent au Rwanda (1994) sous les ordres d’un chef charismatique, Jacques Rosier, il a été profondément marqué par cette tragédie, comme tous les soldats de sa génération.
Officier énergique et calme, d’une belle prestance, réputé pour des écrits prémonitoires lors de son passage à l’École de guerre, Saint-Quentin assure le commandement des éléments français basés au Sénégal et l’ensemble des opérations sur le théâtre malien. La première phase avait été conçue et pilotée par le général Didier Castres, sous-chef d’état-major à Paris. À Bamako, Saint-Quentin est secondé, pour les forces terrestres, par le général Bernard Barrera et par le général Jean-Jacques Borel, pour la composante aérienne.
Le général de Saint-Quentin vient d’être frappé par la mort à In Amenas (Algérie) d’un de ses anciens sous-officiers de Bayonne, Yann Desjeux, tué par les terroristes d’Aqmi en essayant de porter secours à ses collègues du site gazier : « Un garçon discret mais extrêmement profond et enthousiaste. » Pour préparer sa mission en terre malienne, le général s’est plongé dans la lecture de l’Islam noir, de l’africaniste Vincent Monteil. Ce manuel lui sera utile pour aborder la phase délicate qui commence, comme il l’explique dans cet entretien.
L’opération Serval est-elle dès maintenant une “victoire” ?
L’opération Serval n’est pas achevée. On peut cependant parler de succès pour toutes les phases d’opération réalisées (terrestres, aériennes, logistiques…) : les frappes sur des objectifs adverses identifiés et une série de manoeuvres audacieuses, fondées sur la rapidité et la surprise, ont permis de repousser les groupes terroristes au nord de la ligne Gao-Tombouctou et de pouvoir désormais les menacer dans leur sanctuaire du Nord-Mali. L’entrée en premier d’une force est toujours un moment délicat. Il faut saluer le professionnalisme de nos armées qui, en un laps de temps si court, ont su réagir en se coordonnant de surcroît avec les forces armées maliennes. De ce point de vue, notre dispositif de forces prépositionnées a joué un rôle fondamental, que va confirmer le soutien qu’elles vont apporter à la montée en puissance de la force africaine, la Misma.
Faut-il reprendre le contrôle de la totalité de la zone nord, jusqu’à la frontière algérienne, pour remplir la mission ?
L’objectif, partagé par l’ensemble des acteurs de cette crise, est bien de permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. Après le coup d’arrêt donné aux groupes terroristes dans le sud du pays, nous abordons la phase suivante en coordination avec l’armée malienne, mais aussi avec le renfort des contingents africains de la Misma, soit 5 700 hommes. C’est bien la coopération de ces trois forces qui permettra de remplir la mission.
Êtes-vous inquiets devant l’immensité de cette zone ?
Les zones désertiques du Nord-Mali font une fois et demie la superficie de la France. Il est illusoire d’imaginer pouvoir les contrôler en permanence.
Cela rappelle-t-il l’Afghanistan ?
C’est très différent des espaces resserrés comme l’Afghanistan et il faut adapter nos modes d’action à cet environnement particulier. Les déserts sont des océans, incontrôlables par nature, mais où on ne peut vivre et se déplacer indéfiniment sans passer par un détroit ou toucher un port pour recompléter ses ressources. Ce sont ces points de passage et ces zones refuges qu’il faut parvenir à identifier pour empêcher l’adversaire d’en disposer librement.
D’où l’importance du renseignement…
Oui, il joue un rôle primordial pour pouvoir réagir sans délai par une manoeuvre combinant des moyens terrestres et aériens et dont la réussite est conditionnée par une forte mobilité.
Dans quel délai raisonnable la Misma sera-t-elle réellement opérationnelle ?
La Misma est d’ores et déjà en action sur le terrain et poursuit activement sa montée en puissance. Ses quatre bataillons de manoeuvre ont commencé leur déploiement et sa logistique se met en place progressivement.
Et l’armée malienne ?
Elle est présente avec nous sur le terrain, mais nécessite une remise à niveau de ses standards opérationnels et, pour une partie, une formation depuis la base. Ce sera le rôle de la mission européenne EUTM, qui commencera à se déployer dans le courant du mois de février.
Quelle est la principale menace pour notre force ?
L’immensité du théâtre, les élongations logistiques, la mobilité de l’adversaire font partie des invariants de la guerre dans le désert. À nous de continuer à nous organiser pour les prendre en compte, comme nous l’avons fait jusqu’à présent.
Redoutez-vous les exactions, toujours possibles, en présence de la force ?
Ces risques d’exactions sont une menace intolérable pour tous ceux qui sont venus aider le Mali à protéger sa population. Ceux qui s’en rendraient coupables doivent savoir qu’il ne peut y avoir d’impunité sur cette question. Nous l’avons dit aux autorités militaires maliennes, qui ont donné des ordres stricts dans ce sens. Par ailleurs, tout soldat français témoin de tels actes a le devoir de les faire cesser et de rendre compte immédiatement. C’est un élément qui figure dans le code du soldat.
Propos recueillis par Frédéric Pons
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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 21:56
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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 18:22
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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 13:15

AG 25-01-2014 page 1-copie-1

 

AG 25-01-2014 page 2-copie-1

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 20:59
Bd Voltaire

 

Le 20 décembre 2013
Les mauvaises langues prétendront que l’ultime mission commerciale de François Hollande a définitivement scellé nos chances !
       
        

Rappelons-nous la naissance du Rafale. Dans une compétition européenne au début des années 80, le duo Dassault/Hernu (alors ministre de la Défense de Mitterrand), n’obtenant pas la maîtrise d’œuvre dans un partenariat européen, se retirait pour faire bande à part tricolore et développer l’avion 100 % français, en concurrence frontale avec l’Eurofighter.

Cet imperium, que l’on pouvait légitimement comprendre étant donné la qualité du bureau d’études et l’expertise reconnue des avions Marcel-Dassault, s’appuyait aussi sur un projet assez différent, tradition bien nationale du produit le plus sophistiqué et polyvalent, satisfaisant davantage le cercle des ingénieurs militaires de la DGA et de leurs comparses civils, tous formés dans les mêmes grandes écoles et adeptes du nec plus ultra. Ce que d’aucuns ont nommé le complexe « militaro-industriel », moins militaire que clanique…

Car le besoin des utilisateurs était d’abord des avions répondant à des opérations précises, avec les meilleures performances pour ces objectifs, et disponibles en nombre adéquat.

La tradition de l’avion multirôle capable de répondre à la totalité du spectre des missions allouées aux pilotes de chasse, avec un argument d’économie d’échelle pour la production et la maintenance, conduit en réalité au développement d’un appareil très sophistiqué et extrêmement cher dont le Rafale marque l’apogée après la lignée des Mirage III et Mirage 2000. Une exception avait marqué cette politique avec un chasseur-bombardier, le Jaguar, développé avec les Britanniques, qui a connu une vie plus brève que nos célébrissimes Delta, peut-être, mais pas seulement, pour confirmer le bien-fondé de ce concept opérationnel…

Avec le Rafale, les pilotes de l’aéronavale embarquaient pour la première fois dans le même cockpit que ceux de l’armée de l’air, non sans avoir prescrit les exigences techniques d’un appareil capable d’opération sur porte-avions, autre fleuron grandiose, mais orphelin, de nos forces armées…

Compte tenu des contraintes économiques successives de plus en plus prégnantes autour de ce fastueux programme, ce n’est qu’en 2001 que l’armée de l’air a reçu ses premiers appareils en nombres comptés dont la dotation initiale ne sera toujours pas complétée en 2019 après rabotage de la dernière loi de programmation militaire (LPM 2014-2019) et pour les mêmes raisons. Entre le début et la fin de livraison, des modifications et améliorations substantielles des systèmes d’armes embarqués auront, en outre, alourdi un peu plus le coût réel de chaque unité.

On comprend que le concept de la sophistication et du « luxe » à la française n’ait pas, auprès de la clientèle étrangère, le même succès que celui de nos maroquiniers célèbres. Mais outre les données opérationnelles et économiques, l’achat d’un avion de chasse est aussi un acte politique. L’annonce imprudente et très anticipée de Nicolas Sarkozy de la vente au Brésil, qui vient d’être infirmée, le démontre.

Les mauvaises langues prétendront que l’ultime mission commerciale de François Hollande auprès de son homologue brésilienne a définitivement scellé nos chances ! Surtout, qu’il ne se rende pas en visite en Inde…

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