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La Guerre d'Algérie

7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:33

« Il n’y a pas un seul combat qui soit supérieur à celui qu’on mène pour son pays » 

(Nicolas Sarkozy).

Tous les jours, nos soldats s’engagent – souvent au péril de leur vie –

pour défendre nos valeurs dans le monde.

Ces 5 années ont été marquées par de grands succès pour notre armée,

mais aussi par de grandes douleurs,

quand nos soldats ont dû payer du prix de leur vie leur engagement pour la France. 

De nos héros morts au combat, nous gardons le souvenir,

la solidarité pour leurs familles et l’hommage de la Nation portée par le Président de la République,

chef des armées. 

 

à tous ces hommes et ces femmes, à tous ces anonymes qui, chaque jour, loin de nous et en silence, risquent leur vie pour préserver les nôtres; ils sont plus que des exemples : des Héros !

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 17:29

feloche-GIGN-RAID.jpg

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 15:33

Dans le cadre du devoir de mémoire

et de la défense des droits de l'homme,

 

A l'initiative de :

Monique-Agnès ALESSANDRA

présidente

du Cercle  Algérianiste de Grenoble

et de :

Pierre CHAUVET

Union Nationale des Combattants du Dauphiné 

 

Deux expositions sont proposées au public du 10 au 20 avril 2012

Fort de la Bastille

Salle Lesdiguières

entrée libre de 13h00 à 18h00 tous les jours.

Expo-avril-4.jpg

_°_°_

 

Le lieutenant-colonel Jean-Pierre MARTIN

fera revivre l'épopée de "l'Armée d'Afrique "

le jeudi 12 avril 2012 à 16h00 dans la même salle

 

 

 

Expo-avril-1.jpg

 

 

Expo-avril-3.jpg

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 16:28

Saillants-du-Gua-Ceremonie-du-21-Mars.jpg

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 16:44

Le secrétaire d’état auprès du ministre de la Défense et des Anciens Combattants souligne la nécessité de respecter les sensibilités de chacun à propos de la date des accords d’évian entre la France et l’algérie.

La date du 5 décembre a été choisie comme journée nationale d’hommage aux victimes de la guerre d’algérie, des conflits du Maroc et de la Tunisie

Voilà cinquante ans que la signature des accords d’évian ouvrait la voie vers l’indépendance de l’algérie, cinquante ans que le cessezle-feu signifiait officiellement la fin des affrontements fratricides qui avaient ensanglanté le sol algérien huit ans durant.

On imagine quel fut le soulagement des soldats, appelés et rappelés, militaires de carrière et forces de l’ordre, qui pouvaient enfin retrouver leur famille et leur toit après avoir risqué le pire. Ils avaient servi avec bravoure et loyauté, ils avaient accompli leur devoir dans une guerre qui ne leur avait pas épargné l’horreur la plus crue. Beaucoup avaient vu leurs frères d’armes tomber, beaucoup d’autres avaient été blessés et mutilés. Ils pouvaient désormais espérer goûter à la paix et à la sérénité retrouvées.

On imagine cependant quelle fut la détresse de tous ceux pour qui les accords d’évian et le cessez-le-feu signaient le début d’un drame personnel, familial, qui devait les précipiter vers une mort cruelle ou les contraindre à un déracinement odieux. Harkis, Européens d’algérie, ils furent en effet des dizaines de milliers à disparaître dans des conditions indicibles dans les semaines et les mois qui suivirent le 19 mars 1962. Ils furent des centaines de milliers d’autres à devoir s’arracher à ce sol qu’ils chérissaient tant, pour gagner une métropole que la plupart ne connaissaient pas et où tout était à refaire.

Aussi le 19 mars ne peut-il être une journée de commémoration nationale, car une commémoration nationale, c’est le rassemblement et l’unité de la Nation. Il y va du respect qui nous lie à toutes les victimes de cette page tragique, il y va de notre devoir de mémoire qui impose de ne blesser aucune sensibilité. S’il peut sembler naturel que certaines associations, pour qui le cessez-le-feu signifie la délivrance, souhaitent se réunir le 19 mars, cette date n’en reste pas moins source de divisions.

Peut-on seulement concevoir que la France commémore un événement qui coûta tant aux harkis et aux Européens d’algérie, à ces hommes et à ces femmes qui l’ont indéfectiblement servie ? Ce serait abdiquer la décence et la dignité, ce serait oublier l’histoire qui nous a faits. Et cela, aucun élu de la République, aucun représentant de l’état ne peut le cautionner.

C’est pourquoi la date du 5 décembre a été choisie comme journée nationale d’hommage aux victimes de la guerre d’algérie, des conflits du Maroc et de la Tunisie. Ce choix, rappelons-le, est le fruit des réflexions d’une commission composée de représentants des principales associations patriotiques et présidée par un historien, le professeur Favier. Et s’il s’est imposé à une très large majorité, c’est précisément parce que la date du 5 décembre ne heurte ni n’exclut personne.

Elle correspond à l’inauguration, par le président Jacques Chirac, du Mémorial national de la guerre d’algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. D’aucuns la critiquent ou la refusent au prétexte qu’elle n’a pas de signification historique précise. Mais c’est justement parce qu’elle n’a pas de signification historique précise qu’elle permet de rassembler dans un même hommage toutes les victimes, civiles et militaires, de ces années de violence et de haine.

Un demi-siècle après demeure l’impérieuse nécessité d’oeuvrer pour une mémoire apaisée et partagée, une mémoire qui, véritablement, respecte nos morts. Seule une action de mémoire fédératrice permettra que les blessures du passé cicatrisent tout à fait et que les victimes reçoivent enfin l’hommage qu’elles méritent. C’est la responsabilité de la nation, et ce doit être l’engagement de chacun de d’entre nous.

Marc Laffineur Le Figaro

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 14:05

 

A la rédaction du POINT,

 

 Je suis abonné au Point depuis plusieurs années. J'en apprécie beaucoup les articles dont la plupart me semblent sérieusement documentés et de nature à informer les lecteurs de manière objective. C' est donc avec d' autant plus de liberté que je m' élève contre l' article de François-Guillaume Lorrain, " Ces appelés devenus célèbres ", citant des passages de l' ouvrage de Dominique Paganelli : " Ils avaient 20 ans. Ils ont fait la guerre d' Algérie."


 Il risque d' ancrer encore plus auprès de vos lecteurs, l' idée que la guerre d' Algérie à été " une guerre sale ", comme vient de le faire encore récemment une grande chaine radio, qui, en quelques mots semblait réduire celle-ci à la torture, devenue la grande tarte à la crème, au mépris de la vérité. Une image diffusée auprès des Français de  l' époque dont l' énorme masse  n' a connu que très indirectement cette guerre, et souvent d' ailleurs à travers les salades propagées alors par le PCF, les écrivains, intellectuels, artistes, et consorts, voire même des catholiques "engagés " mais abusés, puis de générations d' élèves ou d' étudiants dont le cerveau a été lavé par un grand nombre de professeurs diffusant à l' école ou à l' université un enseignement teinté d' agit-prop à la soviétique du temps de la guerre froide. 

 A l' exceptions des bavures qui n'ont représenté qu' un nombre extrêmement mineur des actions de violence engendrées par ce conflit, comparé à leur chiffre total - encore faudrait-il ne pas les isoler de leur contexte - la guerre d' Algérie n' a pas été pour les appelés celle que cite l' auteur : " une guerre qui pue ", où " ils avaient vécu quelque chose d' indicible ",..." nous avons tous vécu une horreur " . Il n' y a pas beaucoup d' appelés dont l' alcool ait imbibé la vie, qui aient porté un seau à glace destiné à tenir au frais le champagne de leur colonel, à n' avoir fait que des corvées, ou dont la seule expérience notable semble être d' avoir eu peur, la nuit, au point de prendre le claquement de bec des cigognes pour une rafale de mitrailleuse ou de tirer sur un âne. Tel qu' il se présente, cet article, me parait une insulte à l' énorme majorité des appelés ayant servi en Algérie. Un soldat n' est pas un soudard, une brute ou un tueur, encore moins un boucher et un tortionnaire, mais un homme qui expose sa vie au service de son pays.

 
 La guerre d' Algérie a été essentiellement une guerre de pacification. Les Algériens n' étaient pas un peuple à conquérir mais à essayer de conserver à nos côtés. Si la plupart d' entre eux, pressurés et menacés par le FLN, se réfugiaient dans un attentisme prudent, beaucoup nous témoignaient discrètement leur sympathie pour les diverses formes d'aide que nous leur apportions. Beaucoup servaient dans nos régiments, comme supplétifs, ou comme appelés. Parmi ces derniers, j' ai connu beaucoup de ceux de mon régiment qui étaient appelés à y faire leur service militaire. Beaucoup d' entre eux étaient très dévoués à leurs officiers européens auxquels ils témoignaient leur attachement, et même parfois leur volonté d' aller au combat. Quant à nos appelés français, à l' exception de ceux travaillés par la propagande, ils ont dans une énorme majorité accompli leur service sans se plaindre, avec dignité, honneur, et un grand courage quand il leur fallait affronter les fellaghas ou l' ALN. 
Certains d' entre eux ont même conservé des liens étroits avec leurs officiers d' active, lieutenants et capitaines qui par leur âge étaient leurs frères ainés. La propagande cache soigneusement le fait qu' une réelle relation d' amitié et d' estime unissait souvent les appelés à leurs officiers d' active, alors que, selon la première, tout aurait dû les séparer. Mais ce n' est trop souvent hélas qu' au fond des âmes et consciences qu' on trouve la vérité.

 
 Par ailleurs dans votre offre d' achat du DVD " La guerre d' Algérie sans nom ", il est dit que sur près de 3.000.000 d' appelés en Algérie, 300.000 y moururent, je crois me souvenir , sauf défaillance de ma mémoire, que le chiffre réel des tués fût de l' ordre d' un peu plus de 25.000 En vous témoignant mon indignation devant cet article, je crois interpréter l' opinion de la grande majorité des appelés que j' ai connus en Algérie, comme de celle de mes camarades anciens officiers d' active. Il me semble qu'elle devrait être aussi celle de la plupart des Français, car     c' est la France et tous ceux qui y vivent que l' on trompe ainsi ignominieusement. Même si la partie de ce numéro que vous consacrez à la guerre d' Algérie contient aussi un article sur le général Meyer: " L' honneur d' un capitaine ", et un court mais plutôt élogieux témoignage sur les paras d' un appelé ayant servi dans leurs rangs ( mais situé à côté d' un autre où on les dépeint comme des sortes de mannequins à l' attitude bizarre ), je regrette que cet article ne serve qu'à prolonger la confusion entretenue par les mensonges diffusés sur la guerre d' Algérie, et in fine sans aucun bénéfice pour personne, alors qu' il serait temps de faire oeuvre de vérité dans l' intérêt de toutes les parties concernées, au nom de la paix entre les peuples.


 Je vous prie d' agréer l' expression de mes sentiments distingués.


 Lieutenant-colonel (e.r. ) Gérard Chapuis. Saint-Cyr Coëtquidan. Promotion Général Laperrine ( 1956-58)

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 07:47
Schoendoerffer_Sentinelle_generic_standard_res1.jpg
 
C’est une page de la mémoire nationale française qui se tourne avec la disparition de Pierre Schoendoerffer. Témoin et acteur de ces guerres oubliées depuis la chute du communisme, sur lesquelles on entend dire aujourd’hui absolument n’importe quoi, il laisse une œuvre. Dense et remarquable. Il est le seul cinéaste français à avoir fait du film de guerre un genre à part entière. Et précision notable, pas pour cracher sur l’armée française. Pour en exalter le patriotisme et l’héroïsme sans en celer les traumatismes. Pour ma génération et la précédente, il est l’auteur inoubliable de La 317e Section et du Crabe-Tambour. Sur cette période-là, on n’a jamais fait mieux. Ces films sont à son image, celle d’un homme d’honneur.
« Pierre Schoendoerffer a accompagné les soldats des causes perdues », a déclaré le ministre de la Défense Gérard Longuet qui connaît mieux qu’un autre l’œuvre du cinéaste et de l’écrivain. « Il sut dépeindre avec justesse et émotion la grandeur et les servitudes de notre engagement dans des conflits lointains. A une époque où il était de bon ton d’accuser nos troupes en versant dans les clichés insultants et réducteurs, Pierre Schoendoerffer prit le parti d’accompagner ces soldats des causes perdues, d’en dépeindre les misères, d’en sonder les amertumes et d’en exalter les héroïsmes. »
Agé de 83 ans, Pierre Schoendoerffer est mort à l’hôpital militaire Percy de Clamart. Ecrivain, cinéaste, académicien et soldat, marin, parachutiste, reporter de guerre et prisonnier, le jeune « Schoen » avait été engagé à l’âge de 19 ans comme caporal-chef caméraman des armées en Indochine. De cette guerre où il se porta volontaire pour sauter sur Dien Bien Phu, il rapporta les souvenirs et les impressions (ses bobines, elles, avaient été confisquées par le Viêt-Minh) qui hanteront sa 317e Section, son premier grand succès au cinéma, tourné au Cambodge. Schoendoerffer a bien compris l’homme et la guerre, jusqu’au fond de ses tripes. Pendant quatre mois, il est prisonnier dans un camp derrière le rideau de bambou, dans des conditions épouvantables dont ils ne seront qu’une poignée à réchapper (parmi eux le général Bigeard).
Son grand documentaire caméra à l’épaule, La Section Anderson, lui vaudra d’être distingué par un Oscar. Devenu journaliste, désormais il veut témoigner. Du Viet-Nam à l’Algérie, il est grand reporter pourLife et Paris-Match.
Avec La 317e Section, débute une équipée durable avec son acteur fétiche, son presque double, Jacques Perrin. Ensemble ils reviendront plusieurs fois au combat, pour L’honneur d’un capitaine et Là-Haut, dernier film du réalisateur une nouvelle fois adapté de l’un de ses romans. Schoendoerffer aimait tourner avec les mêmes acteurs. A plusieurs d’entre eux il a offert les rôles de leur vie : Bruno Cremer, Claude Rich, Jacques Dufilho et Jean Rochefort.
Le lieutenant Torrens meurt à la fin de la 317e Section mais continue de vivre dans toute l’œuvre de Pierre Schoendoerffer, perpétuant le destin du réalisateur et celui des jeunes officiers de ces « guerres maudites », l’Indochine et l’Algérie avec un ultime retour à Dien Bien Phu en 1992.
Le parcours artistique de Schoendoerffer a sublimé son expérience et lui a permis de ne pas se sentir seulement un ancien combattant. Catalogué « facho » par nos bonnes consciences de gauche, son œuvre touche à l’universel dans la manière dont il montre l’héroïsme guerrier et la tragédie de la guerre. Il a contribué à l’édification d’un récit national dans le meilleur sens, en redonnant un sens à des mots oubliés : courage, patriotisme, honneur, esprit de sacrifice.
CAROLINE PARMENTIER 
  
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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 07:24

LE COLONEL GEORGES MASSELOT

A la tête de son unité, le 18ème régiment de chasseurs parachutistes, le Colonel MASSELOT prit une part active au putsch déclenché le 22 avril 1961 en Algérie. Pour ce soldat d’élite, rallier l’insurrection n’était qu’un des épisodes de ce qu’il considérait comme son devoir.

Comparaissant le 28 juin suivant, devant le tribunal militaire, sa déclaration liminaire : « Je suis né en Afrique du Nord où tous les miens vivent depuis 110 ans. Officiers, fonctionnaires, médecins, les MASSELOT de 5 générations ont en Algérie un seul bien à défendre : un caveau de famille dans le cimetière de BOUGIE. » exprimait éloquemment les raisons désintéressées et respectables de cet engagement.

Georges était né le jour de sa fête, le 23 avril 1911 à MAKTAR en TUNISIE. Son père, Ferdinand, né à BOUGIE en 1867 fut le contrôleur civil de cette région. Sa mère, née Jeanne Choisnet avait vu le jour à DELLYS en 1875. Son grand-père MASSELOT, officier de marine avait été le créateur du port de BONE. Georges fit ses études à TUNIS, à BIZERTE puis après 4 années d’internat, il opta pour le prytanée militaire de LA FLECHE. Trois ans plus tard, il entrait à l’École militaire de St CYR.

DE 1932 à 1936, il sera sous-lieutenant au 25ème régiment de tirailleurs algériens à SARREBOURG. En mars 1936, sur sa demande, il sera affecté au 1er régiment d’infanterie basé à GERYVILLE dans le sud-oranais. Après un séjour en SYRIE puis au LIBAN, il rejoindra la France pour prendre part aux combats de l’AISNE et de la MARNE. Grièvement blessé en secourant un de ses légionnaires, il recevra sa première citation.

Capitaine en 1942, MASSELOT participera à la campagne de TUNISIE et sera blessé lors des combats de PONT de PHAS. Malgré ce handicap, il s’illustrera un peu plus tard en capturant une auto-chenille ennemie et en ramenant 200 prisonniers dans les lignes françaises. Ce sera ensuite, de la Provence, à BELFORT, la campagne de France. Le 7 avril 1944 il sera fait, à titre exceptionnel, chevalier de la légion d’honneur. Sa décoration lui sera remise par un général rentré de Londres.

MASSELOT accomplira ensuite un premier séjour de 2 ans en INDOCHINE marqué par quelques « prises de bec » avec le général MONCLAR. Le capitaine est déjà connu, redouté ou apprécié pour son franc-parler et son caractère bien affirmé. En 1949, il rejoindra le « 4ème étranger » basé à FEZ puis stationnera à FORT NATIONAL en KABYLIE. Breveté para à PHILIPPEVILLE, il sera ensuite désigné pour commander le 3ème bataillon étranger de parachutistes à MASCARA. En, 1951 c’est le retour en INDOCHINE à la tête du 1er bataillon étranger. Il se distinguera lors de l’attaque viet du 8 janvier 1952 contre le camp retranché de HOA-BINH. L’ennemi sera mis en déroute et un armement considérable sera saisi. Assurant ensuite l’arrière garde lors de l’évacuation décidée du camp, MASSELOT et son bataillon devront affronter 3 divisions viets commandées par GIAP. Cette opération de repli sera si efficacement menée que MASSELOT et ses légionnaires seront accueillis au champagne par le Colonel GILLES. Prévu pour être sacrifié le bataillon n’aura compté que 4 morts. MASSELOT, pour faits de guerre exceptionnels, sera fait officier de la légion d’honneur.

Proposé au grade supérieur par le général DE LINARES, MASSELOT, qui entre temps a contesté quelques décisions périlleuses pour ses hommes, devra attendre un an sa promotion.

Retrouvant sa chère Algérie ensanglantée en juillet 1953, MASSELOT sera nommé 3 mois plus tard commandant en second du 3ème B.E.P. basé à SETIF.

En INDOCHINE la situation s’était gâtée ; DIEN BIEN PHU était encerclé. Refusant d’être parachuté sur le camp retranché Paul DUSSERT, commandant le bataillon, sera supplée par MASSELOT. Trop tard pourtant car DIEN BIEN PHU tombera le 7 mai 1954. MASSELOT se vit alors chargé de reformer le 2ème bataillon étranger entièrement décimé lors de cet affrontement. Il participera avec ses hommes en képi blanc au dernier défilé du 14 juillet à HANOÏ puis rejoindra l’ALGERIE fin 1955. Implanté à PHILIPPEVILLE, le bataillon devint régiment (le 2ème R.E.P.) et devait donc être commandé par un colonel. Il se trouve que celui-ci, Alfred de VISMES, « ne se sent pas légionnaire » ; c’est donc, MASSELOT, avec son accord, qui en sera le vrai patron pendant les 2 années suivantes. Les résultats obtenus seront particulièrement brillants.


Rattaché à la 25ème Division parachutiste le régiment sera écarté de l’affaire de SUEZ en 1956. Il interviendra par contre sans cesse dans le CONSTANTINOIS et sur la frontière tunisienne. En 1957, MASSELOT sera à nouveau blessé au cours d’un accrochage ; une balle, après avoir traversé poste de radio, jumelles et stylo l’atteindra à la poitrine. Ces 2 derniers objets sont exposés au Musée du 2ème R.E.P à CALVI. En janvier 1958, De VISMES sera remplacé par le Colonel LEFORT. Décidément bien mal récompensé


MASSELOT commandera une dernière fois ses légionnaires au cours de l’opération des BENI- SBIHI, avec un bilan éloquent : 217 fellaghas au tapis et plus d’une centaine d’armes récupérées.

Rentré à Philippeville, MASSELOT exprime son dépit à LEFORT et lui rappelle son « absence » lors des moments « chauds » vécus en INDOCHINE. Convoqué dès le lendemain à l’État major d’ALGER, il sera muté à DJELFA comme adjoint opérationnel. Il quitte ainsi ses hommes après avoir obtenu un des plus beaux bilans de la « guerre d’ALGERIE » et ce, avec un minimun de pertes. A DJELFA, MASSELOT dépendant directement du général SALAN, aura en fait autorité sur les colonels de secteur. Sa première mission sera de détruire le « général » félon BELLOUNIS. L’affaire sera promptement réglée. En avril 1959, ce sera au tour des « colonels » AMIROUCHE et SI HAOUES, anéantis avec leurs troupes dans le djebel KORAA.

Nommé lieutenant colonel début 1960, MASSELOT prendra le commandement du 18ème régiment de chasseur parachutiste, héritiers du « Royal AUVERGNE », et formé essentiellement d’appelés. Sous son impulsion l’unité deviendra le fer de lance de la division et les paras légionnaires le baptiseront le « 3ème R.E.P ». Ce temps de commandement sera l’un des moments les plus marquants de sa carrière. Il y aura sa participation au putsch mais surtout le décès de son fils Philippe.

Né en 1941, à ORAN, Philippe MASSELOT fut breveté para à 16 ans seulement, accumulant les sauts avec le régiment de son père. Profitant de ses vacances scolaires et ne supportant pas que lui, pied noir, ne contribue pas à la défense de sa terre natale, il rejoignit le 18ème. Le 17 juillet 1960 sur la côte 711, près de DJIDJELLI, il trouvera la mort au sein de la compagnie portée du régiment. Ce fut un drame pour le colonel qui jamais ne s’en remit.

En décembre 1960, MASSELOT et ses hommes envoyés à ALGER lors des manifestations F.L.N. orchestrées par le Délégué Général MORIN auront vite fait de calmer l’ardeur des émeutiers.

Début 1961, contacté par le général JOUHAUD, le colonel engagera son régiment dans le sursaut tardif du putsch. Devant l’échec, il assumera toutes ses responsabilités en faisant en sorte que son unité ne soit pas dissoute. Mais rien n’y fera. Condamné à 8 ans de détention criminelle, MASSELOT passera 51 mois en prison avant de bénéficier de l’amnistie.

Toujours apprécié de ses hommes, il sera fêté à PAU pour son 90ème anniversaire par une centaine d’entre eux.

Il s’est éteint le 1er juin 2002

John Franklin

N.B : Président de l’association « pour la Mémoire de l’Empire Français » dont le siège est à Aix, Maison Maréchal Juin, Monsieur Robert Saucourt avait obtenu que le colonel MASSELOT accepte la Présidence d’Honneur de son association. Après son décès, Saucourt désira lui rendre hommage dans une biographie d’une trentaine de pages, fruit de leurs entretiens et de certaines confidences de l’officier. Cette biographie est disponible au C.D.H.A.

Le 9 novembre 2003 a vu l’inauguration d’une vitrine consacrée au souvenir du colonel MASSELOT. Elle a pris place dans la salle JOUHAUD de la Maison Maréchal JUIN à Aix en Provence.

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 22:52
  
MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
ET DES ANCIENS COMBATTANTS
 
  
DÉLÉGATION À L’INFORMATION ET À LA COMMUNICATION de la DÉfense
  
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Paris, le vendredi 16 mars 2012
  
L'État ne commémorera pas la date anniversaire
du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.
 
 
A l'occasion du 50e anniversaire du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, qui aura lieu le lundi 19 mars, Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants précise que l'État n'organisera aucune commémoration nationale.
 
Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles, il marque également l'amorce d'un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d'une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d'Evian.
 
Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d'une page douloureuse de l'histoire récente de la France.
Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd'hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire.
  
La date officielle de l'Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre. Cette date résulte d'un large consensus obtenu en 2003 par la commission Favier, réunissant l'historien Jean Favier et les principales associations d'anciens combattants.
 
 
Contacts presse :
 
Cabinet du secrétaire d’État à la Défense
et aux Anciens combattants
Stephen Marie
Conseiller communication
Tél :             01 44 42 10 45       -            06 80 21 63 37      
DICoD
Centre de presse 
Tél :             01 44 42 54 02       - Fax : 01 44 42 41 22
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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 06:52

À la fin de la guerre d’algérie, François Meyer a outrepassé les ordres pour sauver trois cent cinquante harkis. Depuis, il ne cesse de soutenir cette communauté. Portrait d’un homme d’honneur.

François Meyer a relaté son témoignage, recueilli avec d’autres, dans
un superbe livre, “Harkis,
soldats abandonnés” (XO Éditions)

Àquoi ressemble un homme d’honneur ? Au moment où on le rencontre pour la première fois, à Versailles, dans cet appartement classique empli de livres anciens, rien ne le distingue vraiment des autres. Sourire chaleureux, poignée de main franche, le général François Meyer a 78 ans. Non, rien ne le distingue des hommes de sa génération – sinon qu’on lui donnerait une bonne dizaine d’années de moins. Là où affleure un être différent qui redonne leur définition à des mots galvaudés tels que « honneur », « courage » et « morale », c’est au moment où il évoque ce qu’il a vécu de 1958 à 1962, quatre années après le début de la guerre d’algérie. Allons droit à l’essentiel : alors jeune lieutenant, François Meyer a décidé de soutenir les harkis. Et plus admirable encore, il n’a jamais cessé de les aider ensuite, pour leur trouver un logement, un travail ou une formation. Le combat d’une vie.

Le lieutenant François Meyer, du 23e régiment de spahis, entouré de deux maréchaux des logis, en 1960 en Algérie.

Ça a débuté à Saint-cyr, où il choisit la cavalerie - « par éthique et par goût » , explique-t-il. Ensuite, il rejoint Saumur et effectue un stage d’un mois… en Algérie. C’était en août 1957, et jamais ce pays ne le quittera vraiment. Il y retourne en mai 1958 au sein de son régiment de cavalerie montée.

Quand il parle, ce militaire ne tente pas de cacher son émotion. « Vous savez, cela remonte à loin, j’étais un enfant, j’avais 6 ou 7 ans, quand j’ai vécu l’arrivée des Allemands et l’humiliation de la défaite. Mon père était officier et, quand l’état-major s’est replié sur Carcassonne, nous avons été, avec ma famille, sur les routes de l’exode. Nous avons traversé toute la France » , se souvient-t-il. Cet exode et cette humiliation, il n’a pas voulu que ses soldats en Algérie qu’on a qualifiés de « supplétifs » les subissent à leur tour. Il a relaté son témoignage, recueilli avec d’autres, dans un superbe livre : Harkis, soldats abandonnés (XO Éditions).

Dans la préface, l’écrivain et cinéaste Pierre Schoendoerffer, qui a réalisé L’honneur d’un capitaine, narre cette anecdote d’une force rare : alors qu’il travaillait à son film, il rencontra une cinquantaine de harkis et, pour les convaincre de participer au projet, leur lança : « On travaillera ensemble, la main dans la main, je ne vous trahirai pas. » À ces mots, la moitié de l’assistance s’en est allée, dans « un silence glacial » , affirme Schoendoerffer. Aujourd’hui encore, certains termes demeurent sensibles, et le mot « trahison » est gravé dans tous les esprits. C’est pour cela que le général Meyer jouit auprès de la communauté harkie d’un prestige considérable : lui ne les a jamais abandonnés, jamais trahis, au point d’en être devenu l’un de leurs porte-parole officieux. Pas une conférence, pas un débat, pas une pétition sur le sujet où il ne soit appelé à la rescousse. Installé sur son siège, il en sourit, l’oeil vif : « Ça fait cinquante ans que je me bats. Par moments, je dis aux plus jeunes, ce serait bien de prendre la relève ! » Et d’ajouter, toujours avec ce sourire qui ne le quitte jamais : « Et dire que quand je suis arrivé au sein de mon régiment dans le sud de l’algérie, je ne savais même pas ce qu’était un harki… »

On manque de place pour relater tous les moments forts et les souffrances contenus dans cette histoire que la mémoire collective tente d’occulter. Des souvenirs resurgissent comme des uppercuts. Le général Meyer parle de désert, de guet-apens, de cris et de morts. Très vite, sur le terrain, il ressent l’hostilité d’une grande partie de la population algérienne.

«Une obligation morale»

S’il existe une échelle dans les drames, sans doute l’année 1961 a-t-elle été la pire. « Pendant toute l’année 1961, nous avons connu la détérioration psychologique, l’angoisse naissante, la lassitude du général de Gaulle. On voyait bien l’inutilité de l’armée qui livrait bataille. On continuait pourtant de combattre… » , raconte-t-il dans Harkis, soldats abandonnés.

Il dit, avec pudeur, à propos de ces « événements » : « Dans cette guerre, je ne voyais rien de noble qui méritât qu’on y risque sa vie. » Et pourtant, il devra la risquer à de multiples reprises. Peut-être cet attachement pour les harkis provient-il du fait qu’à plusieurs reprises il leur doit son salut, certains n’hésitant pas à s’exposer à sa place alors qu’il était sous le feu de l’adversaire. Peut-être, aussi, qu’une guerre renforce les liens de la fraternité d’armes…

La fin de la guerre déclarée, François Meyer a continué son combat pour les harkis, sachant très bien que pour ces derniers les ennuis commençaient. « Et, pourtant, on m’a explicitement dit “Laissez tomber tout ça”, mais je ne voulais pas abandonner. Une obligation morale » , dit-il, cette fois sans sourire. Les directives officielles (signées Joxe et Messmer) intimaient l’ordre aux officiers de laisser leurs soldats musulmans en Algérie : ils étaient protégés, pensait-on, par les accords d’évian. Meyer préféra passer outre.

Entre juin et juillet 1962, il décide, en désobéissant à sa hiérarchie, de mettre à l’abri trois cent cinquante harkis – des soldats avec femmes et enfants. « J’ai été un peu limite, j’avais un discours et une attitude qui ne collaient pas trop avec les consignes officielles. On me l’a reproché. » Il les installe en métropole, dans une France qui veut tourner la page de la guerre et vivre pleinement ce qu’on n’appelait pas encore les Trente Glorieuses.

Pour cette nouvelle bataille, il obtient l’appui du père de la Morandais : ce dernier aide Meyer sur le plan médiatique (déjà !) en mobilisant la presse pour trouver deux villages qui accueilleraient convenablement les réfugiés. Il fait également le tour des usines et des chantiers pour placer ses compagnons délaissés.

Plus tard, Meyer sera à l’origine d’une pétition en faveur des harkis diffusée dans la revue Les Temps modernes, un tournant. Il sera de tous les combats auprès des présidents de la République, des ministres et des parlementaires pour la reconnaissance par la France de la dette contractée à l’égard de ces soldats. Une question d’honneur. L’honneur, « ce n’est pas une idée, c’est une pratique » , souligne-t-il. Une pratique qui remonte au XVE siècle, explique le général François Meyer : « Il était de tradition, chez les amiraux de Castille, de choisir la mort plutôt que d’abandonner un seul de ses hommes.

 

  • 14 mars 2012
  • Le Figaro
  • MOHAMMED AISSAOUI maissaoui@lefigaro.fr

 

 

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