Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenue

  • : UNC Alpes Dauphiné
  • : Vie des Sections rattachées
  • Contact

Formulaire d'adhésion

Recherche Article

Pour nous joindre

               

 

La Guerre d'Algérie

1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 07:10
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 07:07
Partager cet article
Repost0
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 10:01

 

Jean MOULIN

Jean MOULIN est né à Béziers le 20 juin 1899, il est le dernier d’une famille de quatre enfants.

Il a quinze ans en 1914 quand éclate la première guerre mondiale. Bachelier en 1917, il s’inscrit à la faculté de droit de Montpellier et entre au cabinet du Préfet de l’Hérault pour financer ses études.

Le 17 avril 1918 il est mobilisé au 2ème Régiment du Génie et envoyé sur les lignes de front. Il est marqué par les ravages de la guerre sur les humains et les paysages. Démobilisé en octobre 1919 il reprend son poste au cabinet préfectoral et termine ses études de droit. Les trois années qu’il aura passées en Préfecture l’auront ainsi doté d’une bonne maîtrise de l’administration de la République.

Jean MOULIN devient en mars 1922, chef de cabinet du Préfet de Savoie à Chambéry.

Il est ensuite nommé Sous-préfet à Albertville, le plus jeune de France. Il se lie d’amitié en 1928 avec Pierre COT, député de Savoie. Son divorce d’avec son épouse, l’incite à demander et obtenir le 5 janvier 1930 sa mutation à Châteaulin dans le Finistère. Fin 1932 sa carrière prend un nouveau tournant et il accède à des postes plus politiques. Entre 1932 et 1938 il est chef adjoint du cabinet de Pierre COT alors Sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, puis comme chef de cabinet du Ministre de l’Air et du Ministre du Commerce et de l’Industrie. Il est rappelé comme Conseiller au cabinet de Pierre COT devenu Ministre de l’Air. Dans les années 1933 et 1934 il a joué un rôle important dans une fusion de toutes les compagnies d’aviation en une seule devenant « Air France »

Il est promu Secrétaire Général de la Préfecture de la Somme et découvre le métier de Préfet.

Le 21 juin 1939 il est nommé Préfet d’Eure et Loir à Chartres.

Le 17 juin 1940 les Allemands se présentent à la Préfecture et lui intiment l’ordre de signer un protocole accusant les soldats noirs de l’armée française de massacres de civils. Il refuse de signer et reçoit des menaces de l’autorité allemande. Il est alors martyrisé et tente de se trancher la gorge craignant de devoir céder sous les coups et de signer le document. Il est sauvé de justesse.

Le 2 novembre 1940 il est révoqué par le gouvernement de Vichy et s’installe dans la propriété familiale à St Andiol dans les Bouches du Rhône et déclare à la mairie être devenu cultivateur.

Avant de quitter son poste à Chartres il s’est fait confectionner une carte d’identité au nom de Joseph MERCIER, signe évident de sa détermination à poursuivre le combat dans la clandestinité.

Voulant être l’interprète des mouvements de la zone Sud où il réside, il quitte Marseille discrètement le 9 septembre 1941 en passant par Lisbonne pour rejoindre la Grande Bretagne, demander des moyens à Londres et faire connaître l’action de la Résistance intérieure en France.

Il rencontre le Général De GAULLE le 29 octobre 1941 et se présente à lui comme un trait d’union possible entre les différents mouvements de Résistance. De GAULLE le nomme délégué pour la zone Sud et le charge de créer une armée secrète et aussi de la coordination des mouvements de Résistance. Il est parachuté dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942 et le 22 octobre le Général De GAULLE le nomme Président du Comité de coordination qui devient le directoire des Mouvements Unis de la Résistance. L’invasion de la zone Sud le 11 novembre 1942 en accélère le processus.

Après avoir créé les M.U.R, il réunit à Paris le 27 mai 1943 et pour la première fois un Conseil National de la Résistance. La France de la Résistance tout entière reconnaît dorénavant De GAULLE pour son chef et Jean MOULIN comme son représentant en France.

Mais le 21 juin 1943, suite à une probable dénonciation, il est arrêté à Caluire et Cuire dans la proche  banlieue de Lyon, au cours d’une réunion de coordination qui se tient dans la maison du Dr Frédéric DUGOUGEON. Torturé par Klaus BARBIE il ne parle pas et meurt des suites des tortures au cours de son transfert en Allemagne, probablement le 8 juillet 1943 aux environs de Metz.

Son corps ramené sur Paris est incinéré au crématorium du cimetière du Père Lachaise.

Le transfert de ses cendres au Panthéon à lieu solennellement le 19 décembre 1964 en présence du Général De GAULLE alors Président de la République.

On se souvient ce jour-là du discours d’anthologie d’André MALRAUX, ministre de la Culture qui a fait véritablement entrer Jean MOULIN dans la mémoire et le cœur des français.

Ce texte, qui résume la vie et l’action de Jean MOULIN, est un condensé des 14 panneaux visuels qui composent l’exposition.       René Paillot

Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:33
Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:30
Partager cet article
Repost0
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:30
Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:29
Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:28
Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 07:26
Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS
29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 17:33

INAUGURATION du MONUMENT

aux victimes civiles et militaires en AFN

(Bourg-Lès-Valence le 16 oct. 2017)

 

 

Le lundi 16 octobre 2017, jour du 40ème anniversaire de l’inhumation du soldat inconnu de la guerre d’Algérie, Marlène MOURIER (Maire de Bourg-Lès-Valence) et Bernard CINI (Président du Cercle algérianiste de Drôme-Ardèche) inauguraient une plaque « A la mémoire des combattants morts pour la France en Afrique du Nord (militaires de carrière, engagés, harkis, appelés du contingent), des Français disparus en Algérie victimes d’enlèvements, des populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, des victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc. » square Longueville à Bourg-Lès-Valence.

La réalisation de cette plaque a été financée par une souscription auprès de nombreuses associations.

Cette cérémonie emplie d’émotion, s’est déroulée en présence des autorités civiles et militaires, d’associations patriotiques accompagnées de leurs drapeaux, de Français d’Algérie, de Harkis et d’un public venu nombreux.

Après les discours, plusieurs gerbes ont été déposées au pied du monument avant le chant des Africains et la Marseillaise reprise en cœur.

Cette journée du souvenir s’est terminée par un verre de l’amitié offert par la municipalité.

INAUGURATION du MONUMENT

aux victimes civiles et militaires en AFN

(Bourg-Lès-Valence le 16 oct. 2017)

 

Madame Marlène MOURIER, Maire de Bourg-Lès-Valence,

Monsieur Gilbert BOUCHET, Sénateur de la Drôme,

Monsieur Fabien LIMONTA, Vice-Président en charge de la culture et des anciens combattants, au Conseil Départemental de la Drôme,

Monsieur François VEYREINC, Maire de Lyas,

Monsieur Michel PONSARD-CHARREYRE, représentant le Maire de Valence, Nicolas DARAGON,

Monsieur Michel MIENVILLE, Adjoint au Maire de Guilherand-Granges,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les présidents et représentants des associations,

Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,

Monsieur ZABLOCKI, Directeur Régional Granulats Vicat,

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

 

C’est avec une certaine émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui.

Une émotion personnelle tout d’abord, car même si mes racines familiales sont depuis plusieurs générations implantées profondément en terre d’Algérie, nous sommes rassemblés aujourd’hui dans le quartier de mon enfance.

En effet, c’est à l’école Jean Vacher à 100m d’ici, juste derrière la Mairie, que j’ai appris à lire et à écrire. C’est dans ce quartier, dans cette rue des Jardins, que j’ai passé mon enfance jusqu’à l’âge adulte et que je reviens très régulièrement chez ma Mère.

Une certaine émotion également, car ce jour marque l’aboutissement de ce projet qui donne, à la ville de Bourg-Lès-Valence, un nouveau lieu de mémoire.

Nous sommes en effet rassemblés aujourd’hui, pour honorer nos soldats qui ont accompli leur devoir en Afrique du Nord avec courage jusqu’au sacrifice de leur vie, et honorer les innombrables victimes civiles de ces conflits, en inaugurant un monument et une plaque à leur mémoire.

Une plaque à la mémoire des combattants morts pour la France en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Comme leurs glorieux ainés d’Afrique du Nord, ces Africains venus de loin pour défendre le pays, pour sauver la patrie, lors des 2 conflits mondiaux, ces militaires de carrière, engagés, appelés du contingent sont venus pour la plupart de métropole, mais aussi de cette terre d’Afrique, défendre les départements français du sud de la Méditerranée et les populations qui y vivaient. Beaucoup n’en sont pas revenus, Morts pour la France. Beaucoup y ont été blessés, physiquement ou psychologiquement, mais presque tous ont aimé ces pays et les populations qui les composaient. Certains y ont trouvé compagne, ont voulu s’y installer malgré les évènements qui s’y déroulaient et fonder une famille, beaucoup se sont battus jusqu’à donner leur vie, certains, et non des moindres, sont allés jusqu’au bout de la parole donnée pour défendre cette terre et ne pas abandonner ses populations.

Nous sommes réunis pour inaugurer aussi, une plaque à la mémoire des harkis engagés dans l’armée Française, à la mémoire des membres des formations supplétives, moghaznis, des sections administratives spécialisées ou urbaines, ceux appartenant aux groupes mobiles de sécurité ou aux groupes d’autodéfense, qui ont choisi la France, avec ses lois, ses mœurs, sa culture, sa civilisation et pris les armes pour la défendre contre le FLN.  Ils étaient des milliers, 3 à 4 fois plus que ceux engagés du côté de nos ennemis.

Jamais la France ne devait quitter cette terre, elle leur avait promis, et pourtant, en 1962, ils ont été trahis, abandonnés par le gouvernement de l’époque. Ils ont payé un lourd tribut leur engagement aux côtés de la France. Désarmés, ils ont été avec leurs familles, pourchassés, humiliés, massacrés dans d’horribles souffrances, par les nouveaux maitres du pays. Pour les plus chanceux, ils ont réussi à fuir leur terre ancestrale, abandonnant leurs champs, leurs emplois, leurs douars et leurs Mechtas pour se réfugier en France, cette France qui ne les désiraient pas, qui les a d’abord rejetés, pour enfin les parquer dans des camps.

Nous sommes réunis également, pour inaugurer une plaque à la mémoire des populations civiles. Véritable enjeu de ce conflit d’un genre nouveau qu’est la guerre révolutionnaire, la population civile de toutes confessions, a lourdement payé son attachement à cette terre française d’Afrique du Nord tant aimée. Atteinte dans sa chair, traumatisée par plus de 7 ans de malheurs, durant lesquels se sont succédés exactions, assassinats, massacres, attentats aveugles, dans les salles de spectacles, les stades, devant les gares ou en pleine rue, les français d’Algérie ont été contraints de quitter, l’âme meurtrie, leur terre natale, celle de leurs ancêtres depuis plusieurs générations. Ils ont dû tout abandonner, leurs cimetières, leurs villes et villages. Ils ont dû abandonner leurs champs, leurs emplois, leurs maisons pour fuir la folie des hommes, les violences terroristes qui loin de diminuer avec ce soi-disant cessez-le-feu, se sont au contraire déchainées après le 19 mars 1962 pour atteindre le paroxysme de l’horreur, le 5 juillet 1962 à Oran, devant une armée française restée, sur ordre du chef de l’état, l’arme au pied dans les casernes.

Nous sommes réunis enfin, pour inaugurer une plaque, à la mémoire des Français disparus en Algérie et ainsi lutter contre l’oubli. Pour ne pas oublier ce père, cette mère, cet enfant ou cette famille, enlevés au coin d’une rue, sur le chemin du travail. Pour ne pas oublier ce militaire, ce harki, enlevé sur le chemin de la caserne, dans son douar ou à un barrage routier, plongeant leurs familles dans l’angoisse permanente du devenir de ses êtres chers. Ont-ils été tués, torturés, ont-ils souffert, sont-ils encore vivants, embastillés dans les geôles du nouveau régime, dans un camp ou utilisés comme bêtes de somme dans les mines du Sud. Ont-elles terminé dans les maisons de plaisirs de l’ALN ? Questions qui restent malheureusement sans réponse et qui torturent depuis 55 ans leurs familles, déjà culpabiliser par le sentiment injuste de les avoir « abandonnée là-bas ».

Malgré la présence encore nombreuse de l’armée française en Algérie bien après le jour de l’indépendance, rien ne fut entrepris pour les retrouver et les sauver des griffes de leurs bourreaux. Leurs familles ont été abandonnées, seules face à leur désespoir, une chape de plomb coulée sur leur drame incommensurable.

Abandonnée par la France à la folie meurtrière et à la haine, la population civile française d’Algérie, Harkis et Pieds-noirs confondus, a été poussée à l’exode et à devenir, après la rudesse de l’installation en métropole, des déracinés, des exilés dans leur propre Patrie.

C’est à tous ces militaires « Morts pour la France » et à leurs compagnons d’armes que nous dédions ce monument, en ce jour anniversaire de l’inhumation du soldat inconnu de la guerre d’Algérie à la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, le 16 octobre 1977.

C’est à toutes les victimes civiles françaises, du Maroc, de Tunisie et d’Algérie et à leurs familles que nous dédions également ce monument.

C’est vers eux que vont nos pensées en cet instant.

J’espère que l’implantation de ce monument, au cœur de la cité, interpellera nos concitoyens sur cette page de l’histoire de France, sur ces drames encore trop souvent méconnus, souvent occultés quand ils ne sont pas déformés, par quelques volontés partisanes.

Se souvenir, lutter contre l’oubli, s’est rendre vie à toutes celles et à tous ceux qui l’ont perdue.

C’est aussi cela entreprendre ce nécessaire travail de mémoire, pour transmettre, aux jeunes générations et à l’ensemble de la société, la mémoire de cette page de notre histoire commune.

Merci Madame le Maire d’avoir souhaité ce monument sur votre commune, d’avoir fait le choix de ce square. C’est un grand honneur que vous faites aux victimes civiles et militaires d’Afrique du Nord.

Merci Madame le Maire de nous avoir permis sa réalisation, qui, au-delà de l’hommage que nous rendons à l’ensemble de ces victimes, sera je crois, pour les Français d’Algérie, du Maroc et de Tunisie que nous sommes, comme un petit bout de notre terre abandonnée.

Merci à vos services pour leur aide technique.

Merci à Monsieur ZABLOCKI, de nous avoir accompagnés dans le choix des rochers constituant le monument,

Merci aux associations et aux particuliers qui ont pu nous aider au financement de cette plaque.

Merci enfin aux porte-drapeaux et à vous, mes amis, d’être venus nombreux pour cette inauguration.

 

Bernard CINI

(Président du Cercle algérianiste de Drôme-Ardèche)

INAUGURATION du MONUMENT  aux victimes civiles et militaires en AFN
INAUGURATION du MONUMENT  aux victimes civiles et militaires en AFN
INAUGURATION du MONUMENT  aux victimes civiles et militaires en AFN
INAUGURATION du MONUMENT  aux victimes civiles et militaires en AFN
Crédit Photos : Yannis BULIARD Graphiste – Photographe
Crédit Photos : Yannis BULIARD Graphiste – Photographe
Crédit Photos : Yannis BULIARD Graphiste – Photographe

Crédit Photos : Yannis BULIARD Graphiste – Photographe

 

Partager cet article
Repost0
Published by ACBIVIERS