COMMUNIQUE
DE PRESSE
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
President de l'Académie du Gaullisme
Le 9 Octobre 2020
MALI : LIBERATION OU TRAHISON ?
On ne peut que se féliciter de la libération de Sophie Pétronin après 4 années de captivité dans des conditions visiblement difficiles.
Saluons la détermination de son fils qui n'a pas ménagé ses efforts pour sortir sa mère des griffes des djihadistes.
A-t-elle succombé au syndrome de Stockholm comme certains le pensent ? Difficile d'y répondre à ce stade, mais ce n'est pas la plus grave interrogation qui pèse sur cette libération.
En premier lieu l'initiative des négociations et de leur conduite a visiblement échappé à la France, la preuve en est confirmée par le communiqué de l'Elysée qui remercie les autorités maliennes pour la libération de la Française.
La libération du malien Soumaïla Cissé justifie-t-elle à elle seule la volonté du gouvernement malien de prendre des initiatives et d'agir ?
Soumaïla Cissé sera-t-il le candidat idoine aux yeux de la junte militaire pour conduire le destin du Mali ?
Ce n'est pas certain car les militaires de la junte ont sans doute le désir de garder le pouvoir : à suivre .
Mais le point majeur des interrogations réside dans la libération étonnante de 200 djihadistes dont des artificiers et des assassins.
Comment cela est-il possible si ce n'est que les militaires de la junte ont noué des relations politiques, voire idéologiques avec ces mouvements islamiques.
Ont-ils décidé de négocier une solution politique avec eux ?
Cette question qui ne peut être éludée pose la seule question qui vaille :
La France est intervenue le 11 Janvier 2013 à la demande du gouvernement malien de Ibrahim Boubacar Keita dit IBK, pour empêcher la prise de la capitale par des djihadistes, elle paye le prix du sang - près de 50 soldats tués – peut-elle rester et continuer à combattre des assassins islamistes libérés par le gouvernement malien ?
Cela ressemble fort à un acte de traîtrise, un coup de poignard dans le dos, un coup de Jarnac. On peut présumer que nos services l'ont su, mais le gouvernement français a laissé faire.
Si un prochain soldat français est tué par un djihadiste, se posera alors la question inéluctable et cruciale de savoir si c'est l'un des assassins libérés qui en est le responsable.
Il est urgent que le gouvernement français élucide cette question, la crédibilité de la France est en jeu !
La France n'a pas vocation à être le dindon de la farce !