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La Guerre d'Algérie

10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 08:14
        5 Decembre 2012 – Dijon Cimetiere des Pejoces - 
Apres la cérémonie en présence des Autorites  Civiles et Militaires et des CRS envoyés pour sécuriser   les lieux ,    des paras  des adhérents du Cercle Algerianiste de Dijon-Bourgogne  , l’Association des Harkis de  Dijon Bourgogne , ont tenu a manifester leur désaccord en occultant le panneau   dénomme : Square du  19 Mars , et  en déposant des rubans de crepe noir sur ce même panneau en signe de Deuil -
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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 08:04

ST Marc

 

Le Commandant Denoix Hélie de Saint Marc est hospitalisé.
  
Dès que nous avons de plus amples informations
Nous vous tenons au courant.
 
Amitiés paras à tous
Marie-Claude

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 21:19

 

Classé dans: France,Politique Française | 

Sissonne dans l’Aisne

Devant 40 journalistes, des généraux, des membres des commissions de défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, l’armée a montré que les prochains combats de l’armée auront lieu dans les banlieues, afin de les sensibiliser aux besoins de renouveler son équipement « à bout de souffle ».

L’armée française, qui se prépare à la guerre des cités, a construit spécialement à Sissonne, dans l’Aisne, une cité fantôme grande pour 5000 habitants, pour entraîner ses soldats.

Le budget pour ce programme de guérilla des banlieues, nommé Scorpion, est de 400 millions d’euros par an pendant 10 ans, et il faut convaincre les décideurs politiques de son bien fondé.

« Les combats de demain ne seront pas ceux d’hier, et l’armée se battra en ville » disent-ils, c’est à dire dans les banlieues de non droit, les barres de HLM aux mains des dealers, des bandes rivales et des islamistes.

« En ville, un combat est souvent source de pièges et d’enlisement. Il y est quasiment impossible d’y développer une manœuvre sans risque de perte importante en matériels et en personnels », explique un officier supérieur du camp militaire.


Pour cela, il faut s’adapter avec du matériel performant et du personnel bien formé. C’est tout le sens des manœuvres organisées voilà quelques jours sur ce camp, en présence du général Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre.

« Ce sont des combats de grande intensité qui nécessitent des relèves. On sait qu’un soldat restant plus de 24 heures au combat urbain peut souffrir de dommages psychologiques importants. » explique le chef d’état-major.

Le général de division Bernard Guillet est encore plus direct en évoquant, certes, les contraintes budgétaires pesant sur les choix d’investissement, mais aussi le matériel à bout de souffle.

Il faut renouveler les équipements, utiliser les nouvelles technologies et rendre les forces moins vulnérables, « tout en endiguant les surcoûts dans une période de disette financière », explique-t-il.

En matière de matériel, il faut remplacer du matériel ancien – près de quarante ans !- notamment pour le transport de troupes : les fameux VAB (véhicules de l’avant blindés) dont chacun sait que leur blindage est très insuffisant. Les véhicules blindés ne sont pas performants, et ils n’ont même pas de systèmes électroniques.

L’armée veut installer, sur des blindés modernes, des systèmes de brouilleurs, de détection de départ de tirs ennemis, et un système électronique permettant de contrôler la navigation, les communications, les systèmes d’observation, l’énergie, la motorisation et les systèmes d’armes des véhicules militaires. Le tout en réseau pour limiter les temps de communication et de décision en cours de combat. Du banal pour une armée moderne.

C’est dans les cités que les conflits de demain vont se dérouler, et c’est le terrain de tous les dangers. « L’ennemi peut surgir de partout et de nulle part », souligne un officier. On croirait l’entendre parler de Gaza.

Et c’est en effet Gaza. On ne sait pas exactement combien et quelles armes sont stockées dans ces banlieues régies par d’autres lois que celles de la république.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

http://www.lest-eclair.fr/article/a-la-une/larmee-francaise-se-prepare-a-mener-le-combat-urbain
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/diapo-larmee-se-prepare-a-la-guerre-a-sissonne

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 16:33


Les messages de félicitations, d'encouragements sont nombreux ! 

 

Bonjour je suis Philippe Place vice-président du Collectif National NON au 19 mars 62 , redevable de vos coordonnées à mon Président Hervé Cuesta , je prends contact avec vous immédiatement pour vous confirmer que nous sommes à vos côtés dans les actions que vous menez avec votre équipe en faveur de la VERITE , du Soutien aux Armées Françaises , du Rappel à l'indispensable lien Armées-Nation et de la FRANCE tout court qui actuellement a tant besoin de DIGNITE et de RESPECT . En aucun cas le 19 mars 62 ne peut être un symbole de Paix , le gouvernement actuel , le Conseil Constitutionnel , et le Sénat viennent de se rabaisser au niveau des porteurs de valises communistes de l'époque qui ne pouvaient ignorer que les fonds et aides qu'ils remettaient au FLN étaient destinés à l'acquisition d'armes tournées contre les civils et militaires français musulmans ou non . Cela n'est pas convenable et cela ne sera pas . Le souvenir de nos morts nous rassemble contre tous les adversaires de la France quels qu'ils soient. Grâce à vous nous serons présents à vos côtés dans cette région de Grenoble si riche d'actes de Résistance Patriotique . Merci encore et à votre entière disposition , Amitiés et Fidèlités Philippe Place .

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 12:48

 

 

Lors d’une récente exposition consacrée à l’Algérie1, les clés d’honneur d’Alger (ill. 1) remises par le dey Hussein à l’armée française après la capitulation de la ville le 5 juillet 1830, et qui appartiennent au Musée de l’Armée à Paris, étaient présentées et se voyaient d’ailleurs reproduites dans le dossier de presse.
 
 Ces objets, aux réelles qualités artistiques et à la forte symbolique, restèrent en dépôt dans les musées d’Alger jusqu’à l’Indépendance, date à laquelle ils furent rapatriés avec une partie des collections en métropole et inscrits sur l’inventaire du Musée de l’Armée. Ils s’agit donc de trésors nationaux, inaliénables. 
 
Or, le ministère des Affaires Étrangères, qui semble considérer nos musées comme un réservoir de cadeaux diplomatiques, a décidé unilatéralement, sans d’ailleurs que l’Algérie ne fasse à ce propos aucune demande, que le Président de la République française, François Hollande, devait offrir ces clés à l’Algérie lors du voyage officiel qu’il y fera les 19 et 20 décembre prochain.

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Clés d'honneur de la ville d'Alger

Clés d'honneur de la ville d'Alger

 


Le Président de la République se rend en Algérie d’ici quelques jours et cela fait un certain temps qu’il prépare ce déplacement. Selon certaines sources, le Président Hollande offrirait au PrésidentBouteflika les clés d’honneur de la ville d’Alger en guise de présent diplomatique. Celles-ci avaient été remises au Général de Bourmont par le dey d’Alger Hussein Pacha, le 5 juillet 1830, jour de la reddition de la ville. Lors de l’indépendance, elles ont été rapatriées à Paris et inscrites sur l’Inventaire du Musée de l’Armée.

Les collections des musées de France font l’objet d’une double protection de la part du code général de la propriété des personnes publiques (CG3P) et du code du patrimoine (CP). L’article L451-3 CP dispose que « les collections des musées de France sont imprescriptibles ». Plus particulièrement, selon l’article L451-5 CP,« les biens constituant les collections des musées de France appartenant à une personne publique font partie de leur domaine public et sont à ce titre inaliénables ». En vertu de l’article L2112-1 CG3P, font partie du domaine public mobilier de la personne publique propriétaire les biens présentant un intérêt public notamment du point de vue de l’histoire et de l’art, particulièrement « les collections des musées ». L’article L3111-1 CG3P rappelle les principes d’inaliénabilité et d’imprescriptibilité attachés aux biens des personnes publiques qui relèvent du domaine public. Or, les clés d’Alger sont inscrites sur l’inventaire du Musée de l’Armée, établissement public administratif placé sous la tutelle du Ministère de la Défense et labellisé « musée de France », en application de la loi du 4 janvier 2002 créant l’article L451-5 CP cité supra. Ce régime leur est donc applicable.

L’inaliénabilité vise à soustraire les biens immobiliers et mobiliers du domaine public de la circulation juridique privée. Il s’ensuit l’interdiction de leur cession à titre onéreux ou à titre gratuit, à l’amiable ou forcée. Selon l’article L451-4 CP, « toute cession de tout ou partie d’une collection d’un musée de France intervenue en violations de la réglementation en vigueur est nulle. Les actions en nullité ou en revendication peuvent être exercées à toute époque tant par l’Etat que par la personne morale propriétaire des collections ».

On l’a vu, les clés d’Alger on été remises par le dey au Général de Bourmont lors de la reddition de la ville. Cette remise, qui permet au vainqueur d’entrer dans la ville avec tambour et étendard, est symbolique et s’inscrit dans la plus ancienne tradition militaire. Le caractère spontané du don est difficilement soutenable puisqu’il n’est finalement que l’aboutissement d’une lutte acharnée, d’un siège sanglant. Toutefois, c’est librement et avec honneur que le vaincu accompli ce geste par lequel il espère l’engagement de négociations et une paix prochaine. Par la suite, Alger fut mise à sac. Il n’en reste pas moins que les clés de la ville ont été offertes à la France. Elles ne sont pas une partie du butin mais un trophée au même titre que les étendards ennemis pendus à la nef de la Cathédrale Saint-Louis des Invalides (le plus ancien trophée est celui d’Austerlitz, conservé à l’Assemblée nationale.) Or, restituer, c’est, selon le Trésor de la langue française, « redonner ce qui avait été pris injustement, illégalement ». Il ne peut être fait à la France le même reproche que celui adressé par la Corée du Sud à propos des manuscrits coréens parvenus à la BNF à la suite d’un pillage punitif en 1866, ou celui de la Chine lors de la vente de la collection Berger – Yves Saint-Laurent dont une des plus belles parts provenait du sac du Palais d’été de Pékin en 1860. D’ailleurs, l’Algérie ne s’y trompe pas puisqu’elle n’a jamais fait savoir son intention de retrouver les clés de sa capitale. L’article L451-7 CP, quoique cela soit contestable, pourrait donc constituer un nouvel obstacle à la restitution des clés, nécessitant alors une intervention législative.

On le voit, les collections françaises sont protégées avec rigueur. Inaliénables et imprescriptibles, elles continueront longtemps de s’offrir aux regards des visiteurs.

Il est à espérer  que le Président de la République ne se conduira pas comme un vulgaire voleur en se servant dans les collections du Musée de l’Armée.


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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 14:25

Loi-du-19-mars.jpg

 

edito-decembre.jpg

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 17:30

 

L'exposition : La guerre d'Algérie " une exigence de vérité" qui sera présentée en janvier 2013 au fort Barraux,est déjà annoncée, de très belle manière, dans le journal municipal de Barraux.

Bravo et merci à Mme Magali Bossy, correspondant défense.

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 17:48

      Nous étions nombreux en ce matin plutôt froid à Biviers,

pour honorer les soldats "morts pour la France " en Afrique du Nord.

 

Decembre-2012 2606

 

Voir la lettre du Préfet de l'Isère

Voir la lettre du Ministre

 

 

Decembre-2012 2607

Remise de la médaille du TRN ( Titre de Reconnaissance de la Nation )

à   Jean Pierre KOCH.

Pour ses actes de bravoure durant la guerre d'Algérie

et le devoir de Mémoire qu'il assure dans nos écoles.


Decembre-2012 2612

 

Voir l'album photos

 

Decembre-2012 2613

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 07:50
FNCV
Soldat, le « métier » des armes
Au service de la défense et de la survie de la collectivité

Décidément, nos démocraties - et particulièrement la nôtre - sont bien malades car incapables d’affronter avec responsabilité et dignité certaines réalités.

Alors que la société pourrait, sous l’action militante de certains groupes de pression bien-pensants, s’acheminer vers la légalisation de l’euthanasie, c’est à dire donner la mort à un être humain en fin de vie, non pas finalement pour le délivrer de son calvaire mais bien plutôt pour supprimer le plus vite possible la souffrance morale que certains refusent d’assumer face à la souffrance physique de l’autre, elle récuse à présent - c’est nouveau - la mort de soldats tombés en opérations.

Alors que le lien fort qui existait entre la nation et son armée se délite peu à peu en raison notamment de l’abandon de la conscription, la professionnalisation des forces a rendu nos armées plus vulnérables dans leur relation avec la société civile avec le risque d’être discréditées à tort car considérées dorénavant comme une institution comme une autre, employant des professionnels comme une quelconque grande entreprise du CAC 40.

Bien que le « métier » des armes implique un rôle particulier au service de la défense et de la survie de la collectivité, c’est à dire de la nation, de ses intérêts ainsi que des valeurs qu’elle porte, avec des risques qui sont pleinement assumés par les intéressés, il semble que nos soldats qui tombent en opérations sont désormais passés du statut de héros à celui de victimes. Il est probable que la paix qui règne en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et la construction de l’Union européenne qui a suivi, d’une part, et l’apparition avec la première guerre du Golfe en 1990 de concepts ou d’idées utopiques comme le fameux concept de « zéro-mort », d’autre part, ont faussé la perception de la guerre dans l’opinion publique et contribué à ce refus qui devient obsessionnel aujourd’hui pour certains s’agissant de la mort de soldats en opérations sur des théâtres extérieurs.
On rendait généralement hommage à des héros mais on plaint dorénavant des victimes. Et si ce sont des victimes, c’est que des fautes ont été commises et il faut donc trouver un responsable.

C’est ainsi que les familles de deux de nos héros tombés en Afghanistan, à Uzbin, en 2008, ont saisi la justice en portant plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui », initiative malheureuse qui non seulement soulève des questions délicates à la fois juridiques et déontologiques mais qui, de surcroît, pourrait avoir des conséquences dont on ne mesure pas l’étendue sur le plan opérationnel.

Contre l’avis du parquet, la Cour d’appel de Paris a donné son feu vert à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour « homicides involontaires » sur la mort de dix soldats français. Comme s’il s’agissait d’un accident du travail provoqué par la faute d’un chef d’entreprise ou d’un chef de chantier négligents en matière se sécurité. En fait, un fait divers comme un autre.

Les juges considèrent donc la plainte recevable alors qu’ils auraient dû la rejeter en se déclarant incompétents, ce qu’ils sont précisément ici car nous ne sommes pas dans un contexte de paix régi par le droit mais dans une situation de guerre, par définition incontrôlable, où s’affrontent avec la plus extrême violence deux camps et dans laquelle le soldat peut, du fait de sa fonction, donner la mort tout en sachant qu’il peut perdre sa propre vie.

Par ailleurs, comment codifier dans le droit des actions qui deviendraient pour le coup suicidaires sur le terrain en appliquant un corps de « règles » que de toutes façons l’adversaire ignore. Nous ne sommes plus au temps des chevaliers. En revanche nous vivons là en plein délire et le citoyen est en droit de se poser quelques questions.
Tout d’abord, quelle compétence et quelles connaissances les juges peuvent-ils revendiquer en matière d’opérations de guerre pour déterminer si une faute a été commise par la hiérarchie militaire ? Et s’il y a eu faute, à quel niveau pourraient-ils la situer ? Au niveau du commandant du dispositif qui se déplaçait sur le terrain, au niveau du commandant du bataillon, du régiment ou de la brigade concernés, au niveau du général commandant les éléments français ?

Par ailleurs encore, il ne doit pas échapper aux juges que nos forces en Afghanistan agissent sous mandat de l’ONU au sein d’une coalition dirigée par l’OTAN qui décide des missions et des moyens à engager sur le terrain quotidiennement. La chose n’est pas simple. Alors permettons-nous une digression. Le chef est toujours responsable, et chez le militaire ce principe est toujours appliqué et assumé contrairement à d’autres milieux. Mais si l’avocat d’une des familles plaignantes a pu affirmer qu’ "on n'avait pas le droit d'envoyer des soldats à la mort sans leur donner les moyens de se défendre, sans leur donner les moyens d'échapper à un guet-apens construit par la négligence, par le laxisme de la hiérarchie" ( !), on pourrait rappeler à ce dernier et à ceux qui pensent comme lui que les armées, et en particulier leurs chefs, obéissent au politique qui décide de les engager sur tel ou tel théâtre de guerre.

Du reste, c’est bien le président de la République qui est LE chef des armées et est donc responsable de leur engagement. Et puis, s’agissant des moyens mis à la disposition de nos forces armées rappelons également que les lois de programmation votées n’ont jamais été respectées et les budgets alloués sans cesse réduits par les élus de la République eux-mêmes. Chacun sait, c’est une constante, que les budgets de la Défense ont régulièrement joué la variable d’ajustement.

Et si nos soldats sur le terrain ne disposent pas de tous les moyens adaptés pour assurer leur sécurité, les politiques n’en sont-ils pas les premiers responsables ? Responsables mais pas coupables ? Alors, faudra-t-il désigner un bouc émissaire, un chef militaire de préférence, décrété coupable par les juges pour endosser une responsabilité qui n’est pas la sienne ? Pas responsable mais coupable tout de même ? Cela serait à l’évidence plus facile que de condamner l’Etat, ou le politique qui n’a pas fourni au chef militaire les moyens adaptés pour remplir sa mission.

D’autre part, cette initiative malheureuse des familles plaignantes n’est pas comprise et est très mal accueillie par nos soldats sur le terrain qui par le biais notamment de l’internet ont qualifié cette démarche d’« injure », de « honte » ou de « traîtrise » à la mémoire de leurs compagnons tombés. Elle marque un nouveau pas dans la judiciarisation des opérations militaires, ce qui posera indéniablement un problème complexe et risque de créer des situations dangereuses pour la vie de nos soldats en paralysant l’action militaire. En effet, dans les situations critiques, on attend des chefs une réaction rapide, parfois instinctive. Ils pourraient à présent être inhibés et être amenés à décider à contretemps, voire à ne pas décider ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques non seulement sur l’intégrité physique de nos soldats mais également sur la crédibilité et l’image de notre armée qui reposent, mais pour combien de temps encore, sur le sens du devoir, le professionnalisme et le sacrifice de ceux qui la servent malgré le manque de plus en plus criant de moyens.

Mais cette démarche inédite des familles qui se retournent contre l’institution militaire pour une action qui relève du « métier » de soldat met en évidence une réalité typique de l’évolution de notre société qui se caractérise par le déni de la mort. Et nous sommes en présence d’une contradiction totale avec l’engagement non pas consenti mais voulu par le soldat. Ce dernier est volontaire et sait qu’en opérations il risque sa vie en remplissant sa mission. Il est peut-être temps, si on veut éviter cette dérive mortelle que constitue cette judiciarisation des opérations pour nos armées, que le politique réfléchisse aux mesures nécessaires pour adapter le cadre juridique aux opérations de guerre pour les dégager clairement du droit du temps de paix.

Enfin, en étant impertinent et donc politiquement incorrect, le citoyen pourrait s’étonner que les juges aient accepté d’instruire une telle procédure, car pour instruire honnêtement à charge et à décharge, comptent-ils convoquer les chefs talibans à l’origine de l’embuscade meurtrière dans laquelle eux-mêmes ont perdu de nombreux combattants ? Envisagent-ils une reconstitution sur les lieux du combat ? La justice, mission régalienne de l’Etat, doit assurer la protection de la société, la sanction des comportements interdits et l’arbitrage des conflits entre personnes. Elle doit donc garantir le respect du droit par tous et sanctionner les infractions à la loi à partir de règles qui s’appliquent dans un Etat de droit et contenues dans le code de procédure pénale.

La guerre n’est en rien concernée par ce code de procédure. La Défense nationale, autre mission régalienne de l’Etat, assure, elle, l’intégrité du territoire et la protection de la population contre les agressions armées. Par ailleurs, en connexion avec notre diplomatie, elle doit être en mesure de remplir des missions qui découlent de nos obligations internationales, notamment sous mandat de l’ONU et qui s’exercent, c’est une évidence, dans un état de non droit qui comporte des risques énormes pour la vie de nos soldats. Alors, de grâce, à chacun son « métier » 

Source : Général (2S) Antoine Martinez

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 18:02

 


Pièces à conviction n°95 

Mercredi 5 décembre 2012 à 23h10

Syndrome afghan : les soldats oubliés de la France

 



VOIR LA BANDE-ANNONCE


Le stress post-traumatique, ou PTSD est une blessure invisible liée à un traumatisme de guerre. Les symptômes : cauchemars à répétition, agoraphobie et agressivité. Officiellement, ils seraient 400 militaires diagnostiqués PTSD en France, soit moins d’1% des militaires engagés en Afghanistan depuis 11 ans. Un chiffre très bas comparé aux autres armées : ils sont 20% dans l’armée américaine et 3% dans l’armée allemande.

Depuis l’embuscade d’Uzbeen en 2008, l’armée française a pris des mesures pour aider ces soldats malades de la guerre. 

Les équipes de Pièces à conviction ont pu filmer pour la première fois le dispositif de détection du PTSD à Kaboul et à Chypre ainsi que les thérapies mises en place à l’hôpital militaire de Percy. Mais le système de détection n’est pas infaillible. 

Des militaires atteints du stress post-traumatique témoignent de la honte liée à cette blessure, de la souffrance et de la peur du rejet par leurs camarades. 

L’armée française fait-elle tout ce qu’elle peut pour détecter, prendre en charge et manifester sa reconnaissance à ses blessés invisibles ?

Un reportage de Camille Le Pomellec et Caroline Fontaine
Une production TAC Presse, avec la participation de France 3


Sur le plateau de l’émission, Patricia Loison recevra Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la Défense ainsi que Christelle RAVEAU, femme d’un militaire blessé psychique.


Vous pouvez débattre sur Twitter avec le hashtag #paconviction.

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